Le président de la République, Emmanuel Macron, veut réformer le lycée professionnel pour améliorer l’employabilité des jeunes. Pour y parvenir, il souhaite augmenter le temps passé en stage dans les entreprises. La carte des formations serait aussi revue par les Régions en fonction des besoins des entreprises locales.
Mardi 18 octobre 2022, 180 personnes se sont réunies à Laval (Mayenne) pour s'opposer à ce nouveau projet de réforme. Les raisons de leur colère sont multiples.
Pas qu'une formation de manœuvres
En premier lieu, les personnels et enseignants défendent les heures d’enseignement dans les établissements, afin d’assurer aux élèves une formation de qualité et une formation équitable.
Donner « un regard critique sur les pratiques », c’est aussi à cela que sert le lycée pour cette professeure de Sciences médico-sociales au lycée Haute-Follis à Laval.
Autre crainte des opposants mayennais à cette réforme : un enfermement des élèves. "Cela va les bloquer encore plus pour Parcoursup", dénonce Yoann Vigner, enseignant d'histoire-géographie à l'Agricampus.
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Quid des frais supplémentaires
Ces jours de stage en plus entraîneront aussi des frais supplémentaires, de déplacement ou d'hébergement.
Une difficulté supplémentaire pour les élèves en situation de handicap
Les jeunes en situation de handicap risquent aussi de rencontrer des difficultés supplémentaires. Ce public peine déjà souvent à trouver des terrains de stage.
Une AESH du lycée souligne aussi les difficultés rencontrées en entreprise. « Nous avons désormais des notifications pour accompagner les élèves en entreprise. Mais les entreprises n’acceptent pas toujours notre présence. Nous sommes souvent mis à l’écart. De fait, on ne peut pas accompagner les jeunes comme on le fait dans les ateliers. »
Des difficultés aussi pour les entreprises
Le personnel pose aussi la question de la capacité des entreprises à former les jeunes. « Certaines entreprises ne jouent pas le jeu avec les apprentis. Alors pourquoi elles joueraient le jeu avec les stagiaires ? », interroge Laure.
Et quid des formations quand les entreprises rencontrent des difficultés ?
Des craintes de licenciements
Si des heures d'enseignement sont supprimées au sein des lycées, cela pourrait aussi se traduire par des licenciements. Au niveau national, ce sont 8 000 à 10 000 personnes qui pourraient être menacées.
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