En cet avant-dernier vendredi avant le marché de Noël de Mayenne, les bénévoles s’organisent. Il faut faire un planning pour savoir qui tiendra le stand, il faudra disposer la marchandise de façon à la mettre en valeur… Avec Marie-Hélène Joubin, et Sophie Charrier, animatrices aux Possibles, le petit groupe s’affaire pour les derniers préparatifs. Il faut dire qu’il ne s’agit que de la deuxième grande vente de ce groupe solidaire constitué il y a un an. « La première a eu lieu au vide-greniers de l’Angellerie Gutenberg en juin dernier. Il fallait d’abord constituer un stock », indiquent les animatrices.
Et du stock, il y en a. Les petites mains, une quinzaine chaque vendredi, ont réalisé de nombreuses créations en tissu de récupération. « Beaucoup de gens nous donnent du tissu ou de petits accessoires. Il y a aussi quelques entreprises et Emmaüs », note Geneviève, affairée à coudre les anses du sac qui sera proposé ce week-end à la vente.
Financer un projet solidaire
Dans cette « petite entreprise », chacun fait ce qu’il sait faire et ce qu’il a envie de faire. « On prend les idées des unes et des autres et après on les confectionne », expliquent les couturières qui ont pour credo : « avec trois fois rien et rien de neuf, on peut faire beaucoup ». Le groupe est né de l’initiative de deux adhérentes qui souhaitaient venir en aide à deux femmes réfugiées. « Elles n’avaient pas d’argent pour payer les timbres fiscaux pour faire leurs papiers. L’argent de nos ventes devait les aider. » Petit à petit, l’objet du groupe solidaire s’est élargi. « L’argent récolté nous servira à financer un projet solidaire que nous choisirons. Il n’a pas encore été arrêté pour le moment », précise Geneviève. Et l’ensemble des ateliers loisirs des Possibles peut participer.
La solidarité n’est pas un vain mot pour le groupe. « Des structures peuvent nous solliciter pour réaliser des ouvrages. Nous avons déjà fait des sacs sensoriels pour un Ehpad, des couvertures pour les chats, et prochainement, avec un chantier argent de poche, des tabliers sensoriels », explique Marie-Hélène Joubin.
Participation au chapeau
Comme pour leur première vente, les couturières ne fixeront pas de prix pour l’acquisition de leurs sacs, cale portes, lingettes, porte-monnaie, étuis à brosse à dents, serre-tête, tour de cou ou encore Furoshiki. « On demande une participation au chapeau. Chacun donne ce qu’il veut. Souvent, ça engage la discussion sur l’association. » « Et on n’hésitera pas à courir après ceux qui ne paient pas. Ce n’est pas gratuit non plus », s’amuse Liliane derrière sa machine à coudre.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.