C’est encore tout nouveau et donc peu connu : la formation d’aide-soignant est désormais proposée en apprentissage. Cette formation innovante en Pays de la Loire est le fruit d’un partenariat entre l’Université régionale des métiers de l’artisanat de la Mayenne (URMA Mayenne) et l’Institut de formation d’aides-soignants (IFAS) du Centre hospitalier de Laval et de celui de Mayenne. Elle répond d’une part à un besoin bien réel des établissements de santé et d’organismes comme l’ADMR et l’Adapei, lesquels peinent à recruter, et d’autre part au désir des personnes souhaitant se lancer dans cette profession ou évoluer en compétences tout en bénéficiant des avantages de la formation en apprentissage.
À 26 ans, c’est le choix qu’a fait Taciana Hardy : "J’ai travaillé durant trois ans en Ehpad en tant qu’ASH (agent de service hospitalier), raconte la jeune femme du Sud-Mayenne. Lorsque j’ai rejoint l’hôpital de Château-Gontier, j’ai souhaité devenir aide-soignante et on m’a proposé cette formation. J’ai fait ma rentrée en septembre pour 18 mois. L’apprentissage me permet de continuer de pratiquer mon métier."
Rappelons-le, les avantages de l’apprentissage sont nombreux : non seulement la formation est prise en charge à 100% (par l’OPCO), mais de plus, l’apprenti est rémunéré en tant que salarié avec les mêmes droits que ses collègues (cinq semaines de congés payés, mutuelle, etc.).
Un apprentissage dans une seule et même structure
Deux rentrées ont lieu chaque année, l’une en janvier, l’autre en septembre. Selon le profil de l’apprenti, la formation d’aide-soignant s’effectue en 12 ou 18 mois. Si aucun diplôme n’est requis pour accéder à cette formation, Vincent Toury, lui, pourra bénéficier de son expérience d’ambulancier. Le jeune homme de 21 ans souhaitait "plus de suivi avec les patients et approfondir le contact humain".
En janvier, il commencera sa formation à l’IFAS Laval et rejoindra l’Ehpad La Douceur de Vivre, à Martigné. Il apprécie que "les temps de formation théorique et d’apprentissage chez l’employeur soient équivalents et s’effectuent sur des périodes longues". Il est par ailleurs à noter que l’apprentissage en lui-même est réalisé dans une seule et même structure (et non dans plusieurs comme c’est le cas pour les stages de formation initiale). Cela permet de nouer de vrais liens avec ses collègues et ses patients et, pourquoi pas, de rester dans la structure à l’issue de sa formation.
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"C'est faire preuve d'humanité"
Ce dispositif convient également parfaitement à Bintou Ouattara. Après quelques années dans les réseaux télécom et informatiques, la Lavalloise de 28 ans fait son apprentissage d’aide-soignante à l’Ehpad Jeanne-Jugan, à Laval, où elle s’épanouit dans un métier qui a du sens. "Prendre soin de ces personnes fragiles, leur apporter de la joie, est pour moi la plus belle chose qui soit. C’est faire preuve d’humanité", assure celle qui souhaite par la suite poursuivre ses études et devenir infirmière. C’est l’URMA Mayenne qui, répondant à sa mission de service public, s’est chargé de lui trouver la structure qui l’accueille aujourd’hui. Il en va de même pour Vincent Toury et pour de nombreux apprentis qui se sont vu proposer des établissements proches de leur domicile.
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