Estonie, Bulgarie, Pologne, Hongrie, Autriche… Autant de destinations qui, il y a encore quelques mois, paraissaient lointaines à Oscar Rebuffé. "Avant de voyager, tu ne te sens en sécurité que chez toi. Maintenant, je me sens aussi Européen que Français." Entre septembre et fin novembre, cet étudiant mayennais âgé de 18 ans, a mis ses études entre parenthèses pour faire le tour de l’Europe seul, par ses propres moyens.
Son aventure a commencé en septembre, lorsqu’il est parti, d’abord avec une amie, visiter les Pays-Bas, la Tchéquie, la Pologne, la Hongrie puis l’Autriche. C’est là que germe l’idée de prolonger seul ce tour d’Europe : "Ça s’est très bien passé. Mon amie a dû reprendre les cours." Oscar, lui, a pris une année de césure, notamment dans l’idée de s’engager dans le Corps européen de solidarité. "L’équivalent d’un service civique, mais au niveau européen." Mais il faut avoir 18 ans et Oscar ne les a pas en septembre. Qu’à cela ne tienne : désireux de "ne pas perdre de temps", il repart en voyage. Sa destination, c’est le hasard qui la choisit. Il prend le premier ticket de bus, "deux heures avant le départ". Direction la Slovénie. "Je ne connaissais même pas la capitale."
Guidé par les tickets de bus
Son périple l’entraînera ensuite, dans le désordre, en Croatie, Slovaquie, Norvège, Suède, Lettonie, Lituanie, Irlande, Angleterre, Roumanie, Allemagne, Danemark… Toujours guidé par les tickets de bus et billets d’avion qu’il achète au meilleur prix possible.
Ça lui permettait même parfois d’économiser une nuit d’hébergement. Il admet volontiers être "un peu mal à l’aise" vis-à-vis de l’empreinte carbone de ses trajets. "Mais je ne voyageais pas non plus en jet privé. Et ce n’est pas quelque chose que j’aurais l’occasion de faire souvent dans ma vie. Je fais attention en temps normal", assure-t-il.
Pour le logement, il se tourne en priorité vers les auberges de jeunesse. Là encore, c’est un moyen d’économiser : le jeune homme a travaillé pour pouvoir se permettre ce tour d’Europe, mais avait tout de même un budget serré. "Les nuits me coûtaient entre 8 et 15 €. Sauf exception, comme à Oslo où l’auberge était à 47 € la nuit !" Lors de cette étape, il lui a fallu sauter des repas pour rester dans les clous. Ça n’a pas été le cas partout.
En auberge de jeunesse
L’auberge de jeunesse et ses chambres partagées, c’est aussi un moyen de faire des rencontres, de personnes de toutes les nationalités. D’un naturel sociable, Oscar lançait souvent la conversation par un "Tu viens d’où ?", en anglais. "C’est un élément déclencheur. Après, il m’arrivait de sortir avec des personnes rencontrées à l’auberge." En Slovaquie, il rencontre même des Mayennais !
Sa règle d’or, pour voyager seul ?
À 17 ans, cela forge certaines qualités. "On ne peut pas appeler ses parents en cas de problème. Donc il faut apprendre à se débrouiller seul. On finit toujours par trouver un endroit où dormir."
En contrepartie, il a découvert "les cultures européennes", mais aussi des lieux qu’il ne soupçonnait pas : les forêts, la mer gelée et les plages enneigées de la Finlande, la Roumanie et son architecture "encore très soviétique", Copenhague et son quartier libre de Christiana. L’inconvénient de ce mode de tourisme dépendant des prix des billets, c’est qu’il contraint le voyageur à ne rester que deux ou trois jours dans une ville avant de passer au pays suivant. "Souvent, j’aurais bien aimé voir le reste du pays. Mais c’est sûr que je vais repartir vers la Bosnie, le Kosovo, l’Albanie, et Macédoine du Nord. Mais je vais commencer à chercher des billets un peu plus loin car je crois que l’Amérique m’appelle."
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