L’impression de « respirer » : c’est ce que ressent le docteur Magida Lignel lorsqu’elle prend pour la première fois son service dans les nouveaux locaux des urgences hospitalières de Mayenne, il y a tout juste 10 ans.
En décembre 2012, celle qui était alors cheffe du service des urgences était en première ligne de son déménagement. Les Mayennais qui avaient déjà eu l’occasion de fréquenter les urgences s’en souviennent peut-être : celles du site Roullois n’étaient « plus du tout adaptées. Les locaux étaient exigus et la qualité de l’accueil s’en ressentait. Il y avait toujours des gens dans les couloirs. L’intimité des interrogatoires ne pouvait pas être respectée. »
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Un site très attendu
Le nouveau site de la Baudrairie était donc très attendu, par toutes les catégories de personnel.
Déménager un service d’urgence tout entier, cela s’anticipe. D’autant que les patients n’arrêtent pas d’affluer pendant l’opération. « On a fait beaucoup d’heures supplémentaires la veille », sourit Magida Lignel. Le service, entièrement mobilisé pour l’occasion, se divise en deux le jour J. « Une équipe est restée sur l’ancien site pour prendre en charge les patients, pendant que l’autre s’installait sur le nouveau site et commençait à prendre en charge les patients qui arrivaient là. À 8h30, le tout premier patient est arrivé sur le nouveau site. » Postes informatiques, armoires à pharmacie… Tout avait été préparé en amont pour les accueillir au mieux. Finalement, « ça s’est très bien passé », assure le docteur Lignel, toujours urgentiste à Mayenne et présidente de la commission médicale d’établissement.
« De la Préhistoire aux temps modernes »
Ce jour-là, « on est passé de la Préhistoire aux temps modernes d’un seul coup. C’était plus spacieux, moins bruyant, on n’était plus dérangés ni sollicités pendant les consultations… On arrivait à prendre en charge plus de personnes tout en étant moins fatigués. » Un « apaisement » qui se ressent sur les patients.
« Effet hôpital neuf » oblige, les urgences ont enregistré une hausse de fréquentation peu après leur déménagement. Mais cette hausse est aussi le reflet d’une tendance nationale qui a perduré. Dans les années 2000, le service accueillait entre 10 000 et 12 000 patients par an. En 2019, ce nombre avait doublé.
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