Après les assauts de l'artillerie anglaise lors de la guerre de Cent Ans, la Tour Renaise cèdera t-elle à l'usure du temps ? Du haut de ses 70 pieds, cet imposant édifice construit au XVe siècle sur les fortifications sud de la ville présente à sa gauche une impressionnante fissure de plusieurs mètres de long. Pas rassurant pour cet espace dominant depuis la démoliton des maisons 36-15 du carrefour aux Toiles (lire encadré ci-dessous) un passage verdoyant que le conseil municipal en date du 26 mars dernier a décidé de baptiser “Promenade Anna Politkovskaïa” en hommage à la journaliste russe assassinée.
Le monument fait l'objet d'une surveillance régulière des services de la ville. Il n'y semble t-il pas d'urgence selon l'adjoint à la culture et au patrimoine Emmanuel Doreau qui déplore l'appropriation sauvage des remparts de la ville. Néanmoins, une ligne de crédit sera votée lors de la prochaine séance du conseil municipal pour engager une étude sur la restauration de ce rempart. « Le problème principal est qu'on se trouve sur une partie du rempart du XIIIe siècle qui été modifiée au XVe, présente Xavier Villebrun, directeur du Patrimoine. On se retrouve avec un chemisage double des deux côtés de l'ancien rempart construit à même le remblai. Cet édifice a dû déjà connaître des effondrements. les Anglais n'ont pas dû frapper que sur le rempart nord ». Tassement du remblai, ou détérioration des constructions ultérieures qui sont venues se greffer sur la muraille ?
L'étude, dont le montant devrait coûter plusieurs dizaines de milliers d'euros, permettra d'analyser les diverses sources de cette dégradation qui risque s'amplifier avec la végétation qui pousse, les intempéries. Seulement voilà, cette partie du rempart n'est pas la propriété de la ville. « C'est un cas assez rare dans l'histoire des remparts qui sont depuis le Moyen-Âge dans le domaine public, même si des conventiospermttaient une occupaton temporaire. C'est le seul rempart qui a été déclassé et vendu au XIXe à des particuliers », précise Xavier Villebrun. Aujourd'hui, il appartient à la SCI Bois de rose, société de locations de terrains et biens immobiliers instlée à Craon depuis 2003. Celle-ci a entrepris des travaux de restauration d'un des immeubles situés en contrebas du rempart. Celle-ci n'a que nous n'avons pas pu joindre au téléphone, devra t-elle supporter le coût de la restauration ?
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