Le prévenu est un homme de 35 ans grand et portant catogan, à l'allure fatiguée. Ce lundi 9 janvier 2023 au tribunal de Laval (Mayenne), il est jugé en comparution immédiate pour : menaces de mort sur concubin et outrages à personne dépositaire de l'autorité publique. Les faits se sont déroulés une première fois en juin 2022 à Doué-en-Anjou (Maine-et-Loire) et une seconde fois ce vendredi 6 janvier 2023 à Château-Gontier. Il a menacé son ancienne compagne : "Je vais la tuer, lui mettre une balle dans la tête", lance-t-il aux gendarmes qu'il traite par ailleurs de noms d'oiseaux lorsque ceux-ci viennent l'interpeller.
"Cette affaire est loin d'être simple"
"Cette affaire est loin d'être simple", plaide son avocat, le bâtonnier Dirickx. Parce que l'enjeu est un enfant qu'il aime et qui le fait sortir d'une vie dissolue. Pour sa petite fille, le trentenaire s'est remis à travailler, a cessé de consommer de la drogue et s'est responsabilisé.
Quelques semaines après le début de leur relation, la maman lui a annoncé qu'elle était enceinte et quand le couple se sépare, l'homme n'a plus qu'une idée : revoir régulièrement l'enfant. Il va se battre, essayer de respecter les contraintes judiciaires, lui qui n'est pas très enclin à le faire. Hélas, la maman fait établir des examens biologiques et constater que l'enfant est d'un autre père. C'est ainsi que les choses vont déraper et le jeune homme se dit "à bout" et terriblement énervé. Alors il perd son contrôle et profère des menaces de mort qui ne sont pour lui que des mots : "Quand un chien aboie mais ne mord pas, est-ce qu'on le fait piquer ?", lance-t-il au tribunal.
Elle se sent en danger
Maitre Prazeres-Cimenta plaide pour la partie civile. Sa cliente, la compagne, se sent en danger et a dû changer de département car "monsieur peut être virulent... Plus ça va moins ça va ". L'avocate craint qu'il ne passe un jour à l'acte. Tout comme le parquet, qui réclame une peine de 7 mois ferme qui s'ajoutent aux 3 mois de révocation d'un sursis existant.
Maitre Dirickx tente de donner une image différente de son client : "Il voulait être père et ne pas renouveler ce qu'il a vécu dans son enfance." L'avocat se tourne ensuite vers la salle pour évoquer la présence de l'employeur du jeune homme qui tenait à souligner que celui-ci est sur le bon chemin et qu'il donne entière satisfaction dans son travail.
Le tribunal va suivre les réquisitions et condamner le mis en cause à 7 mois de prison plus 3 mois de révocation de sursis. La peine se fera sous bracelet électronique. Il lui est en outre interdit de rentrer en contact avec la victime pendant deux ans et de paraître à son domicile. Il devra verser 400 euros de dommages et intérêts à chaque gendarme et 600 euros à son ex-compagne.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.