Comme dix-huit autres départements en France, la Mayenne va expérimenter le nouveau dispositif RSA, voulu par le gouvernement. Emmanuel Macron avait évoqué cette réforme avec notamment « l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine pour une activité permettant d'aller vers l'insertion professionnelle ».
« Pas des heures de travail, mais d'activité »
Pour l'instant, le cahier des charges reste en discussion, mais l'expérimentation devrait être effective « dès le 1er mars », annonce Olivier Richefou, président du conseil départemental.
Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l'emploi, venu présenter la réforme ce vendredi 6 janvier à Laval, tente de rassurer sur cette nouvelle mesure qui attise le débat : « Il ne s'agira pas d'heures de travail, mais d'activité, pour surtout favoriser l'insertion, comme des cours de langue, de la formation ou encore une insertion en entreprise. Le RSA ne reste pas une fin en soi et nécessite un engagement des deux parts. »
3 400 familles au RSA en Mayenne
Pour Olivier Richefou, « les départements vont tester selon leurs besoins ». Pour rappel, la Mayenne compte 3 400 familles au RSA.
« Nous avons la chance d'avoir un taux de chômage bas donc une faible proportion d'allocataires », précise le président du conseil départemental. Il souhaite également « réunir en un seul lieu les agents de Pôle emploi et du Département ».
Le témoignage de Nathalie
Après six années au RSA, Nathalie, 55 ans, a réussi à rebondir. Elle a trouvé un emploi d'insertion à la Légumerie 53 à Laval.
Depuis quatre mois, j'ai un contrat de 24h dans la semaine.
C'est par elle-même qu'elle a repris pied, mais aussi en intégrant une association qui lui a fait du bien. « Ça m'a beaucoup apporté », confie la quinquagénaire. Pour elle, ce nouveau dispositif peut être une bonne chose.
« Une expérimentation à double tranchant »
Sabrina Jamelot, conseillère en insertion professionnelle à la Légumerie, émet quant à elle une réserve : « C'est à double tranchant, cette expérimentation. Pour ceux qui ont l'envie de reprendre, imposer ce premier pas, ça peut être bien. En revanche, c'est différent pour ceux qui ne sont pas prêts. Il peut y avoir une souffrance mentale et ça ne va pas du tout marcher. »
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