Antonio Marques Da Costa a racheté l'entreprise de Martigné-sur-Mayenne (53), MP3PLV, spécialisée dans la publicité sur lieux de vente, depuis maintenant sept ans. À l'époque, le nouveau dirigeant s'est interrogé sur son intérêt à travailler sur son bilan carbone. "Depuis, c'est devenu notre ADN", confie-t-il.
Avant d'en arriver à un tel résultat, Antonio Marques Da Costa a d'abord réalisé qu'il pouvait dégager plus de moyens financiers.
Si on fait des économies à la source, au final cela coûte moins cher à l'entreprise. C'est logique.
Les factures d'eau très élevées ont intéressé le chef d'entreprise. "En Mayenne, il pleut pas mal, alors nous avons réalisé des installations pour utiliser l'eau de pluie. Aujourd'hui, nous consommons 85 % d'eau de pluie." En poussant sa logique encore plus loin, Antonio Marques Da Costa fait planter des arbres autour de ces bâtiments. "C'est le seul moyen d'empêcher le ruissellement." Mais comment financer ces plantations coûteuses ? "Les entreprises sont obligées de compenser le carbone consommé pour leur production. Donc nous faisons savoir à nos clients combien nous consommons de carbone pour fabriquer leur produit et en échange ils nous financent nos arbres. Les clients décarbonent et nous on évite le ruissellement. C'est un cercle vertueux."
Il ne veut pas entendre parler de RSE
De la même manière, l'entreprise a cherché à faire des économies sur l'électricité. "On a divisé par deux nos lampes. On a fait des économies de bout de chandelle. Mais en travaillant sur notre consommation, la première année nous avons baissé de 30 % notre facture." Puis la crise Covid a inspiré le dirigeant. "Alors que nous étions fermés, les factures ne baissaient pas. Nous avons fait des mesures de consommation dans chaque atelier et en 2021 notre consommation a été divisée par deux." Il a alors travaillé sur les machines qui doivent rester en veille pour que l'encre conserve toutes ses propriétés.
Nous avons trouvé des astuces pour que seuls les éléments en lien avec l'encre restent en veille. Chaque week-end, cela fait 150 € de moins.
Toujours en quête d'économie mais aussi d'avantages pour ses salariés, ce patron d'un nouveau genre ne veut pas entendre parler de RSE (responsabilité sociétale des entreprises). "Ce terme m'horripile. Prendre soin des salariés c'est une évidence. Sans eux, ma boîte n'avance pas. Je n'arrive pas à imaginer qu'on ne fasse pas ce qu'il faut pour qu'ils soient bien." Après deux augmentations en 2022 et deux primes pouvoir d'achat, le patron estime ne pas pouvoir faire plus financièrement. "L'entreprise doit gagner de l'argent pour vivre. Mais cela ne m'empêche pas de me demander en quoi je peux intervenir pour leur bien-être." Ainsi, Antonio Marques Da Costa a lancé une nouvelle phase de test.
Laisser une planète plus propre mais pas que
Antonio Marques Da Costa va également lancer une étude pour des panneaux photovoltaïques. "Mais je veux savoir ce que l'électricité produite alimente dans mon entreprise. Et le week-end, le plus serait que cette électricité soit rebasculée chez mes salariés. Si ça marche, moi ça ne me changera rien, mais pour eux..."
"Je veux laisser la planète plus propre pour mes enfants mais je ne cache pas que je veux aussi que mes frais soient le moins élevés possibles", conclut Antonio Marques Da Costa qui a investi aussi dans de nouvelles machines plus économes.
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