Prendre soin de soi : une formule toute simple et pourtant inaccessible à de nombreuses personnes. Handicap, vieillissement, difficultés d'insertion sociale, violences conjugales ou intrafamiliales... autant de situations qui peuvent amener à perdre le goût, l'intérêt de prendre soin de son apparence.
"C'est triste à dire, mais nous sommes jugés sur notre apparence." Lilie Doussin, coiffeuse et esthéticienne à Châtillon-sur-Colmont, cite volontiers l'exemple de l'entretien d'embauche.
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Gagner en estime de soi
Pour cette professionnelle, le sujet est loin d'être superficiel. En plus de renouer le contact avec le monde professionnel, il s'agit aussi de briser un cycle : celui de la perte de confiance en soi. "Se sentir bien dans sa peau permet de gagner en estime de soi et de pouvoir agir."
En plus de son institut, Douce'Heure, qu'elle a installé dans une pièce de sa maison, et de ses visites de clients à domicile, elle s'est ainsi lancée dans le conseil en image, en partenariat avec des structures à vocation sociale.
Des interventions auprès de groupes
À 21 ans, titulaire de deux CAP, coiffure et esthétique, Lilie intervient auprès de groupes constitués de femmes victimes de violences conjugales, de personnes âgées, handicapées ou éloignées du travail, pour leur redonner envie de prendre soin d'elles, à travers "des choses de base : soin du visage, coiffure, maquillage, mais aussi posture".
Par exemple, lors d'une formation qu'elle a donnée au centre social Les Possibles, à Mayenne, elle a consacré six heures aux bases de la coiffure et du shampoing, à la colorimétrie - quelles couleurs porter en fonction de son teint - et enfin aux soins du visage et au maquillage.
Pour demander à son coiffeur
Ses conseils vêtements et coiffure, elle les délivre "à titre indicatif. Cela peut permettre à ces personnes de savoir quoi demander à leur coiffeur".
Dans certains cas, la mise en application de ces conseils peut prendre du temps, notamment dans les cas où la confiance en soi est brisée : pour les victimes de violences conjugales par exemple. Lors de son intervention, "les animatrices ont pris des notes, explique-t-elle. Elles répéteront les conseils plusieurs fois si nécessaire."
Concilier passion pour la coiffure et fibre sociale
Cette activité de conseillère en image est un moyen pour Lilie de concilier sa passion pour la coiffure et l'esthétique avec sa fibre sociale.
"Mon père est responsable associatif, ma mère travaille à l'hôpital. J'ai toujours connu ça. J'aime apporter quelque chose, comme je l'avais déjà fait avec des personnes handicapées pendant ma formation."
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