Chaque année, de plus en plus de nids de frelons asiatiques doivent être détruits. Face à cette menace pour la biodiversité, le GDSA 53 (Groupement de défense sanitaire agricole), le Syndicat apicole, les Abeilles mayennaises, le Lycée agricole, Mayenne Nature Environnement et des collectivités locales ont constitué un Comité départemental de lutte contre le frelon asiatique en Mayenne. Et dès le printemps prochain débutera une vaste campagne de piégeage.
Fédérer tous les Mayennais
« Après une année 2021 où le frelon asiatique nous a causé peu de problèmes à la suite d'une vague de froid, nous avons été envahis en 2022 », rappelle Michel Bellanger, président des Abeilles mayennaises. Le plan départemental dépend d'un plan national élaboré par GDS France et la Fnosad (Fédération nationale des organisations sanitaires apicoles départementales), lancé en février 2022 et agréé par le ministère de l'Agriculture.
Le comité départemental est une initiative mayennaise portée par le GDSA.
Une action préventive de février à mai
Un protocole de piégeage a été mis en place sur l'année et débute par une action préventive de février à mai. « Actuellement, les reines frelons qui ont été fécondées l'été dernier hibernent. Aux premiers rayons de soleil, elles vont sortir. Il faut les piéger avant que les nids ne se forment », indique Michel Bellanger.
« C'est un piégeage très important, complète Robert Pauchard. Les fondatrices ont besoin de nectar et en privent ainsi les autres insectes pollinisateurs. C'est un massacre. Il ne s'agit pas que de nos abeilles ! » Un autre piégeage sera nécessaire cet été. « Il restera des nids et il faudra continuer de les détruire. »
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Des pièges sélectifs
Des pièges à frelons asiatiques sélectifs, homologués par le Muséum d'Histoire naturelle et fabriqués par l'association Robida à Port-Brillet, vont donc être déployés dès février. L'expérimentation sera effectuée sur tout le département (Laval, Changé, Saint-Berthevin, Mayenne, Ernée, Gorron, Château-Gontier, Montsûrs...).
Les piégeurs sont en train d'être recrutés. « Mi-février, nous les rencontrerons pour que leur manière de remonter les informations soit rigoureuse. Ils seront chargés de faire l'inventaire de ce qui a été piégé et de tout remonter au GDSA », indique Michel Bellanger. Des données qui permettront d'encore mieux se structurer pour 2024. Il faudra quatre ans pour observer les premiers effets de cette action.
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