Le projet a commencé à voir le jour en 2019 à l’initiative de trois structures : Coodem, Titi Floris et l’Apess (Association pour la promotion de l’économie sociale et solidaire). Depuis, des subventions ont été obtenues (Fabrique de territoire, Pôle territorial de coopération économique) en 2021, tout comme le label Manufacture de proximité en juin dernier. Aujourd’hui, le tiers-lieu Level, à Laval (Mayenne), vit un tournant, car le permis de construire a été validé, et « on arrive dans une période où l’État va verser des subventions pour les tiers-lieux », se réjouit François Géneau de Lamarlière, chargé de développement.
Désamiantage
Level verra le jour sur le site de l’ancienne usine industrielle Bonna Sabla, zone des Touches, soit 1,7 hectare. Les 3 500 m2 de bâtiments seront réhabilités en plusieurs phases, pour une ouverture du lieu au moins mi-2024. Coût total des travaux : autour de 10 millions d’euros. La structure des deux halles industrielles sera conservée. « D’ici trois mois, la phase de dépollution et désamiantage aura commencé », indique François Géneau de Lamarlière.
Il poursuit : « La réhabilitation aura une forte consonance environnementale. L’attention sera portée sur les matériaux. Des panneaux photovoltaïques seront installés, ainsi qu’une chaufferie bois et un système d’aération permettant d’éviter au maximum la climatisation. » Une haie fera le tour de la parcelle. « Nous voulons végétaliser au maximum. »
Cinq ateliers dédiés à des artisans mayennais
Chaque halle comprendra un étage, et principalement des bureaux pour « répondre à une forte demande des structures de l’économie sociale et solidaire » : les trois structures fondatrices, mais aussi France Terre d’Asile, le Geist, la Fédération des Cuma, Bouger en Mayenne, France Active, la BGE… 120 à 150 salariés pourront ainsi être accueillis sur la partie tertiaire. Cinq ateliers de 58 m2 seront destinés à accueillir des artisans mayennais qui pourront y proposer de la formation ou de l’initiation.
Il est cependant acté que May’HumanLab y installera son fablab. « C’est aussi bien engagé pour la Coutellerie du Maine Anjou. » La Chambre des métiers et de l’artisanat a également fait part de son intérêt pour un espace test destiné à des artisans qui souhaiteraient se lancer. « Ces pistes devront être creusées. Cela dépendra aussi des loyers que nous fixerons dans les prochains mois. Mais nous sommes confiants car il y a de l’intérêt. »
En fond de parcelle, un bâtiment va être construit par une Cuma afin d’y stocker du matériel agricole et de disposer d’un petit bureau. « À terme, ils aimeraient y faire des formations à la réparation de matériel agricole. Ça peut dérouter, mais les Cuma sont dans une logique de mutualisation de matériel. »
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Des food trucks chaque jour
Pour l’espace bar-restauration (500 m2), « il est envisagé de développer une entreprise d’insertion pour les personnes en situation de handicap, seulement si cela peut être co-construit avec des entreprises qui sont déjà dans cette démarche ». Dans un premier temps, un espace sera accessible pour « ceux qui apportent leurs plats », et des food trucks viendront quotidiennement. Un temps envisagé, le mur d’escalade a été mis entre parenthèses. Le site comprendra aussi un espace événementiel de 200 m2 (assemblées générales, événements artistiques…).
Le phasage des travaux risque d’être remanié et plus étalé dans le temps. « C’est pour cela que le lieu pourrait ouvrir plus tôt que prévu », indique le chargé de développement. Une nouvelle levée de fonds, ciblée sur les titres participatifs, a été lancée et durera jusqu’à fin juin.
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