Il est 23h59, ce samedi 14 janvier 2023, lorsque Loïc Josse termine sa garde de sapeur-pompier volontaire au centre de secours d’Ambrières-les-Vallées. Le lendemain, il fête ses 65 ans : l’âge fatidique de la retraite a donc sonné.
Loïc Josse est entré en mars 1974 au centre de secours de Ploërmel, à l’âge de 16 ans. Il y est resté 28 ans avant de déménager à Ambrières. Au total, il a été pompier quarante-neuf années, durant lesquelles il a vu évoluer le service.
Les bottes en caoutchouc ont été remplacées par des bottes en cuir, le bleu de travail par la tenue de service incendie, et le niveau de formation s’est grandement accru. "Aujourd’hui, on révise toujours pour être au top."
Le bip d’alerte lui déclenchait une arythmie. Mais "dès que j’arrivais au centre, j’étais concentré sur ma mission". En intervention, en tant que chef d’agrès, il a dû prendre des décisions.
Sur certaines interventions, il faut être fort. "Une cellule de psychologues du Sdis est à notre disposition en cas de coup dur. Si on n’est pas bien, ça se ressent sur l’équipe."
Sa vocation lui vient de son père, sapeur-pompier durant trente et un ans. "Je l’accompagnais à la caserne tous les dimanches depuis l’âge de 5 ans."
En Bretagne, Loïc Josse est intervenu sur les incendies de la forêt de Brocéliande en 1976, 1984 et 1990, sur le naufrage du pétrolier l’Amoco Cadiz en 1978.
Il fait partie du bataillon de la Garde d’honneur départementale, ce qui lui a permis de défiler sur les Champs-Élysées en 2013. "Je suis un passionné. Je regarde tous les défilés à la télé."
Le sexagénaire est un adepte du sport. "J’ai participé à 30 cross départementaux et nationaux. Je pousse les jeunes à faire du sport. Maintenant, je marche sur des grandes distances."
Avec la retraite, c’est une nouvelle porte qui s’ouvre pour lui. "Je bascule dans la réserve départementale pour donner un coup de main : aller chercher les bouteilles d’air ou un véhicule dans un autre département, par exemple."
Il recherche "la convivialité qui va avec". Il prévoit également de rejoindre le Secours populaire de Domfront. "Ça me fait plaisir de rendre service aux gens." Hubert Hibou, le chef du centre, perd quant à lui un soldat. "C’est plus qu’un pompier, c’est un ami."
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