À quelques mètres de là, place du 11-Novembre à Laval (Mayenne), les travaux ont débuté et vont durer plusieurs années. Mais pas question de baisser les bras pour les commerçants de la rue du Val de Mayenne, qui ne manquent pas d’idées pour tenter d’attirer les clients. Cela passe notamment par les réseaux sociaux, devenus l’arme incontournable depuis le Covid.
Il y a quelques jours, la page Instagram “rueduvaldemayenne” a été créée à l’initiative d’Enzo Coifard et Lorine Leborgne, respectivement responsable et apprenti de la boutique The Corner. Pour le moment, dix boutiques de la rue y ont accès et peuvent communiquer via ce compte. "Nous avons créé cette page pour mettre en avant les magasins de la rue. Si nous parvenons à réunir les communautés de chacune, cela pourra représenter jusqu’à 7 000 abonnés", souligne Enzo Coifard.
"On veut rester positif"
Informer de l’existence de tel ou tel magasin, de l’actualité d’une boutique, proposer des événements, créer des collaborations… les possibilités sont multiples. "Cécilia Landelle, la gérante de The Corner et Binôme, avait parlé de cette idée par rapport aux travaux. On veut rester positif, montrer que tout le monde peut venir malgré cette contrainte", poursuit Lorine Leborgne.
« Les réseaux sociaux, ça draine du monde »
Juste en face, Nadège Bourasseau tient la boutique Nömad(e) støre. Pour elle, cette initiative permet de « mettre en avant » la bonne entente qui règne entre les commerçants de la rue.
Elle l’admet, "le plus dur va maintenant être de faire vivre cette page Instagram". De son côté, parce que ses clients peuvent être amenés à se stationner plus loin, elle propose de garder au chaud des achats, ou même de les livrer à domicile.
En entrée de rue, Marie-Frédérique du Peuty a ouvert Popeline, sa boutique de prêt-à-porter féminin, il y a quelques mois. "Je vois l’esprit de quartier qui règne ici, il y a de l’entraide." Dès qu’une initiative voit le jour, elle n’hésite pas à participer.
Certaines boutiques ne communiquent pas du tout par ce biais, "mais on peut faire des vidéos avec eux, relayer leurs actualités, poursuit-elle. Tout le monde est conscient qu’il faut s’activer".
"On ne va pas baisser les bras"
Un constat que partage Violaine Bourasseau, gérante des Trésors de Colette : "On n’a pas d’autre choix que de se bouger. Je ne suis pas contre ces travaux, c’est un moment de transition, avec deux années de galère, mais on ne va pas baisser les bras ! Alors on passe se voir, on communique, on se donne de la visibilité." Selon elle, ce travail conjoint peut permettre d’oser des partenariats entre deux boutiques, ou de créer certains événements.
Le plein d'idées
Instagram n’est qu’une pierre à l’édifice. Enzo et Lorine aimeraient que toutes les rues commerçantes créent leur compte, autour d’une identité graphique semblable : "Chacune pourrait avoir sa propre couleur par exemple", imagine Enzo Coifard. Les barrières blanches installées autour de la place du 11-Novembre donnent aussi des idées : "Il faudra l’autorisation de la mairie, mais pourquoi pas y peindre des graffs en lien avec les enseignes, ou y accrocher des banderoles. On peut aussi imaginer un circuit en peignant des pas au sol…" Rue du Val de Mayenne, les commerçants refusent la fatalité.
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