Une réunion de sensibilisation sur la nécessité du piégeage des frelons asiatiques a eu lieu à Ernée. L'objectif de cette rencontre était de présenter le plan de lutte, mettre en relation les acteurs locaux, et organiser une lutte coordonnée entre les collectivités et les apiculteurs.
Cette réunion, qui s'adressait aux élus, aux responsables des espaces verts et aux apiculteurs, était animée par Maud Belliard, vétérinaire conseil du GDS apicole (groupement de défense sanitaire), installée à Gorron, Michel Guillaume, apiculteur à Ernée, coprésident du GDS apicole 53, coprésident du groupement contre les ennemis des cultures d'Ernée-La Pellerine, et Robert Pauchard, coprésident du GDS apicole 53, référent départemental frelons auprès de la section apicole de l'OVS (organisme à vocation sanitaire) des Pays de la Loire.
Les pièges bouteilles : « un vrai massacre ! »
À chaque fois qu’un nid est détruit, « il faut faire une déclaration et piéger à proximité, car les frelons cherchent à s’installer près d’anciens nids. Mais il ne faut pas piéger avec n’importe quoi ! » insistent les intervenants qui ont rappelé que les pièges bouteilles « sont un vrai massacre ! »
Ces pièges détruisent en effet également de nombreuses abeilles et autres insectes utiles.
Piégeage de printemps
Le frelon asiatique est probablement arrivé en France en 2004. En Mayenne, en 2010, deux nids ont été détruits. En 2013, vingt communes du département étaient touchées. En 2014, 171 signalements de nids ont été faits dans le département. En 2015, dix nids ont été détruits à Gorron et en 2020, 60 nids l’ont été à Ernée.
Dès que la température augmente, vers février / mars, la « fondatrice » construit un nid primaire et pond ses œufs. Les ouvrières commencent à sortir en mai.
À l’étroit dans ce nid, un nid secondaire est construit et, la fondatrice et ses ouvrières « déménagent » entre mi-juin et mi-juillet.
Ce nid secondaire est très gros et peut abriter une centaine de fondatrices et produire jusqu’à 13 000 ouvrières sur une saison.
Ce cycle indique les périodes où il faut piéger.
« Tout le monde doit participer »
Les pièges munis de grilles sélectives ont été mis au point par le GDS apicole 53 et sont fabriqués à l’Esat de l’association Robida à Port-Brillet.
« On avance dans la lutte contre le frelon asiatique, mais tout le monde doit y participer : apiculteurs, collectivités, particuliers… C’est un véritable danger public ! Il tue entre 50 et 80 abeilles par jour. En Mayenne nous déplorons la perte de nombreuses colonies. Un apiculteur a même trouvé la mort à cause de piqûres de frelons. »
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