L’usine de traitement du forage des Landes à Cigné, dont les travaux sont en cours depuis trois ans, permettra de couvrir plus de 10 % des besoins en eau potable du Nord-Mayenne et sécurisera l’alimentation en eau de l’ensemble des collectivités.
« Les prévisions de gestion de la ressource sont plutôt sombres. On peut craindre pour l’été. Dans le contexte actuel, l’eau va devenir précieuse. L’été dernier, nous avons eu des alertes sur la réserve et ses limites du lac de Haute-Mayenne. L’évolution climatique invite à faire davantage, constate Pierrick Tranchevent, président du syndicat mixte de renforcement en eau potable du Nord-Mayenne. La mutualisation permettra de complémenter l’usine de Saint-Fraimbault et de diversifier les ressources entre les eaux de surface et les ressources souterraines de qualité. »
Une bonne qualité de l’eau
Il représente 80 à 90 % des besoins des zones de distribution des réservoirs d’Ambrières-les-Vallées et de Le Pas. Les prélèvements au forage des Landes se traduiront par une réduction, au moins du même volume, 1 000 m³/jour en moyenne, des prélèvements en eaux de surface dans la Mayenne à Saint-Fraimbault-de-Prières ou dans la Colmont à Gorron.
La qualité de l’eau est bonne et demande des traitements simples qui seront effectués sur place. Elles contiennent du fer et du manganèse. Un futur traitement des pesticides qui pourraient apparaître est également prévu. Une injection de soude équilibrera également le PH.
Une bâche de stockage de 500 m³ d’eau traitée et une lagune de décantation de 100 m² pour les eaux de lavage des filtres, ont été construites. La zone humide, où est présent une noue et deux mares, est préservée. Mayenne nature environnement a pris part à sa valorisation. À l’avenir, des arbres y seront plantés. Le suivi du milieu sera assuré par MNE et le CPIE Mayenne Bas-Maine.
Pour l’acheminement vers Ambrières, une canalisation de 8,3 km a été posée « uniquement sur du domaine public », assure Martial Tarlevé, vice-président.
Des panneaux photovoltaïques seront posés sur le bâtiment de traitement « pour aller vers une certaine autonomie ».
L’usine, entièrement automatisée, sera surveillée à distance et ne nécessitera que des déplacements ponctuels sur le terrain.
Un projet à 3 millions d'euros
Le projet est évalué 3 millions d’euros. « Ce n’est pas rien pour un petit syndicat comme le nôtre », reconnaît Pierrick Tranchevent.
Un financement de 900 000 € provient du conseil départemental et 385 000 € de l’Agence de l’eau Loire Bretagne viendront en déduction. Veolia va exploiter l’usine.
Après une période d’essais de deux ou trois mois et l’autorisation de mise en distribution de l’ARS, « une mise en service fin 2023/début 2024 est envisagée ».
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