Le 14 février 2023, les salariés de l’entreprise Edip étaient mobilisés. Non pas contre la réforme des retraites mais pour sauver leurs emplois. Fabrice Laurens, P.-D.G. du groupe Well in plast affirmait alors ne pas pouvoir faire autrement que de fermer l’entreprise de Marcillé-la-Ville.
« La décision était inévitable au regard de la situation actuelle et des perspectives. Le site a été performant pendant de nombreuses années mais en 2022, les résultats se sont dégradés et les projections sont catastrophiques », indiquait-il alors.
Mais quelques semaines plus tard, l’horizon semble se dégager pour les 25 salariés de cette entreprise spécialisée dans l’injection plastique pour l’électroménager.
Un plan d’économie
Avec un chiffre d’affaires divisé par deux en cinq ans, les perspectives étaient assez sombres. « Nous travaillons avec un client unique qui n’est pas en mesure de nous donner plus de chiffre d’affaires. Les prospects sont effrayés de savoir que nous avons un client unique. Et le site est limité en taille et en taille de pièces. Or les clients veulent qu’on soit en mesure de produire des petites et grosses pièces. »
Pour régler ces problématiques qui empêchent l’entreprise d’élargir son carnet de commandes, la direction du groupe a décidé de procéder à des transferts de production croisés avec son site de Lannion, en Bretagne, « pour diluer le client unique et ramener le chiffre d’affaires lié à ce client à 50 %. Cela fera moins peur aux nouveaux clients », espère le directeur.
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Des concessions pour les salariés
La perspective commerciale qui pourrait permettre de compenser la perte avec le client historique pourrait intervenir sous deux ans. Pour tenir jusque-là, la direction a demandé des concessions à ses salariés qui ont accepté pour « sauver leurs emplois ». « Notre client aujourd’hui a une production saisonnière. On demande donc au personnel de travailler plus d’octobre à mars. Nous n’irons pas au-delà de dix samedis. Des primes seront supprimées mais remplacées par d’autres moyens de rémunération sans perte de salaire. Mais le plan d’économie ne prévoit aucun licenciement. Le site breton va pallier nos insuffisances en termes de trésorerie en attendant d’intégrer de nouveaux marchés. On met tout en œuvre pour en obtenir », assure encore le directeur mayennais.
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