Suite à l’interview de Kevin Garnier, désormais ex-entraîneur de l’US Changé, parue samedi 1er avril pour le Courrier de la Mayenne, Jean-Yves Lecoq, coprésident du club, réagit à ses propos.
Quel regard portez-vous sur les propos de Kévin Garnier ?
En synthèse, je dirais qu’il a une version pessimiste. Nous, on a plutôt une version optimiste. Deux choses me chagrinent : ce sont les mensonges de ses propos. Jamais, nous avons dit ou pensé que Bafodé Daramy, Balamine Dramé sont des joueurs moyens. Deuxièmement, quand il dit que les présidents ont contacté des entraîneurs à la mi-décembre, je peux vous certifier qu’on n’a jamais contacté personne. Il dit aussi que suite à son départ, des bénévoles sont partis. C’est vrai, une personne est partie, mais depuis j’en ai retrouvé cinq dont trois qui sont revenus en disant : Puisqu’il est parti, je suis prêt à réintégrer le club. Aussi, effectivement c’est arrivé qu’on s’entraîne sur un quart de terrain. On est un club avec beaucoup d’équipes. En hiver, on ne peut pas utiliser les terrains en herbe.
Loïc Even va-t-il rester entraîneur de l'équipe A jusqu’à la fin de la saison ?
On a pour vocation de faire en sorte que cette nouvelle organisation puisse perdurer jusqu’à la fin de la saison. Qu’est-ce qu’on constate aujourd’hui après 15 jours de mise en place ? Ça fonctionne, il n’y a pas de problèmes particuliers. Les joueurs sont solidaires, prennent du plaisir à jouer et ont des résultats sportifs, que ce soit l’équipe A ou l’équipe B, même s’il y a eu un bémol samedi dernier (l’équipe A a perdu 4-0 à Vertou). L’état d’esprit, la solidarité, la convivialité et le plaisir sont là. Vous ne voyez pas de salariés qui font grise mine aujourd’hui (ndlr : trois salariés étaient présents lors de cet entretien).
"On a la chance d’avoir des joueurs fidèles"
Kévin Garnier a de son côté quitté le club complètement à bout, jusqu’à devoir se mettre en arrêt maladie, comment l’expliquer ?
(Il réfléchit…) Je ne suis pas sur le terrain, je ne fais pas l’entraînement et je ne définis pas l’équipe ni la tactique de jeu. On peut sans doute l’expliquer par sa jeunesse. Pour lui, c’était une découverte du management externe. Peut-être que c’était plus difficile que ce qu’il pensait, je ne sais pas.
Trois entraîneurs sont passés au club en neuf mois, le club est-il malade comme il l’a dit ?
Je pourrais dire trois entraîneurs en neuf ans. Les joueurs vivent bien, l’entraîneur vit bien et pour Valentin (Garnier) qui entraîne les équipes B et C, ça se passe bien aussi.
D’un point de vue sportif, le club est condamné à descendre.
C’est la vie d’un club. Tous les clubs connaissent des montées et des descentes. Changé en a connu d’autres par le passé. Si la descente en R1 se confirme, il faudra faire un nouveau projet et se fixer des objectifs pour voir sous quel délai on peut avoir l’ambition de remonter en N3.
Alain Denis et d’autres proches du club ont notamment laissé entendre que ce sont les joueurs qui mènent la barque. Êtes-vous d’accord ?
C’est leur avis. On a la chance d’avoir des joueurs fidèles qui ont fait toutes leurs gammes à l’US Changé. Évidemment, ils ont un avis sur le club. Est-ce eux qui pilotent le club ? Je ne pense pas. La réalité de tous les jours nous fait dire que ce ne sont pas eux qui font l’équipe. Qu’ils donnent leurs avis en tant que cadres, c’est normal. Il y en a dans tous les groupes.
"Pas de craintes particulières pour l'avenir"
Pour quelles raisons Selim Bouadla et Mohamed Mebarki ont-ils arrêtés en même temps que Kévin Garnier ?
Selim est venu en début de saison en tant qu’éducateur pour passer son BMF. Kevin l’a sollicité pour remettre les crampons et donner un coup de main à l’équipe A. Kevin s’en allant, il a décidé d’arrêter pour se reconcentrer avant tout sur ce qu’il était venu faire : son métier d’éducateur et passer son examen. Mohamed Mebarki est revenu au club cette saison. Il a vu tous les changements, il préfère faire une pause et se donner un temps de réflexion, ce qu’on peut tout à fait comprendre pour un joueur qui a plus de 30 ans.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Bien, je n’ai pas de craintes particulières. On a 570 licenciés, on est quand même le plus grand club de la Mayenne. On a des infrastructures enviées par beaucoup de clubs. On a des éducateurs dans toutes les équipes avec un encadrement de qualité. Ça se passe aussi très bien avec les partenaires. Il va falloir refaire un projet sportif pour l’équipe A, définir des objectifs et une périodicité.
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