C’est un prévenu extrêmement énervé qui se retrouve à la barre ce jeudi 6 avril 2023. Et c’est ce comportement incontrôlé qui l’a conduit à comparaître devant le tribunal de Laval (Mayenne). Depuis la séparation avec sa femme, l’homme est devenu menaçant et violent à l’encontre de son ex-compagne mais aussi envers l’établissement scolaire de Saint-Pierre-la-Cour où son fils est scolarisé. Ainsi, il stationne régulièrement à l’entrée du collège et y insulte copieusement la directrice, terrorisant les élèves et les professeurs.
"Personne ne me fait peur"
Les faits se sont produits à Saint-Pierre-la-Cour du 15 décembre 2022 au 5 février 2023. C’est la mère de son fils qui porte plainte la première, à la suite de menaces téléphoniques qui ne font guère dans la finesse : "Je vais tous vous niquer, personne ne me fait peur, la CPE je vais la tuer." L’homme hurle dans la rue, crie sur les collégiens. Le prévenu s’avoue lui-même en détresse, n’arrive pas à se contrôler, entraînant les nombreuses mises en garde de la présidente du tribunal pendant son interrogatoire.
Il se réfugie dans l'alcool
Il s’est réfugié dans l’alcool surtout après le décès de sa mère, et a perdu son travail, se dit dévasté de ne plus pouvoir parler à son fils et se met à pleurer quand la présidente évoque cette séparation forcée. Maitre Roquette défend les intérêts de la directrice d’un établissement de 570 élèves et Maitre Besnier représente un voisin, lui aussi agressé, ainsi que la compagne avec laquelle le divorce est en cours. L’avocate décrit une femme effondrée et terrorisée par un mari menaçant et insultant.
Le parquet reconnaît : "On a le droit de se séparer, on a le droit d’être en colère, on a le droit de voir ses enfants mais on doit le faire sans excès, sans menace." Le magistrat constate des faits de harcèlement et des menaces de mort auxquels il faut mettre un terme.
Interdiction de paraître à Saint-Pierre-la-Cour
Le violent prévenu sera finalement condamné à 12 mois de prison dont 8 avec sursis. Les magistrats y ajoutent les habituelles interdictions d’entrer en contact avec les victimes et de s’approcher de sa femme, notamment grâce au concours d’un bracelet anti-rapprochement. Le prévenu ne doit plus paraître dans les communes de Saint-Pierre-la-Cour et d’Argentré-du-Plessis.
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