« On est tous choqués parce qu’on avait fait le nécessaire pour sauver de l’emploi et au final on est tous licenciés. » Représentant du personnel, chez Plastima à Andouillé - fabricant de pièces en composites pour différents secteurs d’activité dont le tourisme, et qui s’était spécialisée dans la salle de bains - Fabien Gorget dit avoir, « pris un coup de massue sur la tête ».
En février dernier, le tribunal de commerce de Laval avait ordonné la mise en liquidation judiciaire de la société qui avait l’autorisation de poursuivre son activité jusqu’au jeudi 6 avril 2023, le temps de retrouver un repreneur.
49 emplois devaient être sauvés
Les représentants du personnel avaient travaillé en collaboration avec le futur repreneur et le directeur du site, « sur le prévisionnel, sur la sauvegarde de plus de salariés possibles car on savait malheureusement qu’il y aurait des licenciements. Le repreneur devait en garder 49 ».
« Le jour de l’audience on pensait encore que c’était faisable. On a été plus que surpris. Ils n’ont pas levé l’ensemble des conditions suspensives donc juridiquement l’offre n’est pas recevable », explique Franck Pautrot, le président, qui avait racheté l’entreprise en octobre 2011.
La situation délicate de Plastima résulte de problèmes de trésorerie : « Il ne suffit pas d’avoir une société qui gagne de l’argent encore faut-il qu’elle ait une trésorerie ! », souligne le président.
Le carnet de commandes était pourtant rempli et son chiffre d’affaires en progression.
Des commandes mais un problème de trésorerie
Fabien Gorget dit ne pas avoir les mots : « Certes on est dans une région où il y a de l’emploi mais c’est un savoir-faire dans le composite qui disparaît. On était quand même une grosse société de sous-traitance travaillant pour des gros groupes comme Rapido, les Chantiers de l’Atlantique… Les gens qui avaient plus de 30 ans de boîte avaient fait construire leur maison à Andouillé. Ils avaient déjà connu cette situation, la société avait déjà été en liquidation mais des solutions avaient été trouvées. On se disait toujours : on va s’en sortir ! »
Le représentant du personnel dit s'être battu et y avoir cru jusqu'au bout. Il espère maintenant que les 77 personnes seront reclassées au mieux dans des entreprises des environs.
« C’est très triste et préoccupant pour les 77 salariés », lâche Bertrand Lemaître, le maire de la commune, qui parle d’une situation « malheureuse pour la commune et la communauté de communes parce que Plastima irriguait tout le territoire en termes de salariés avec des gens qui avaient un réel savoir-faire et formés sur place ».
L’édile annonce qu’un job dating va être mis en place le 27 avril par l’UIMM (union des industries et métiers de la métallurgie) dans la salle d’Andouillé, « pour essayer de reclasser au mieux les salariés dans des entreprises qui travaillent aussi sur les composites ».
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