Le 27 octobre, à Oisseau (Mayenne), une femme remarque qu’un homme d’une quarantaine d’années se masturbe en regardant trois enfants jouant dans le parc. La petite fille de 10 ans déclare plus tard aux enquêteurs : "Le monsieur avait enlevé son pantalon."
L’homme reviendra plus tard sur les lieux et sa voiture va être identifiée. Il est déjà connu de la justice pour des faits identiques mais aussi beaucoup plus graves puisqu’il a été condamné à 15 ans de prison pour viol.
"Ça me prend comme ça"
Le mis en cause est calme et répond avec correction aux questions de la présidente. Il ne nie pas les faits, admet ne pas avoir respecté les injonctions contenues dans sa dernière condamnation et avoue : "Ça me prend comme ça." La magistrate lui demande ce qu’il pense de lui. "Je ne suis pas une bonne personne", répond-il.
Le quadragénaire se trouve être en détention préventive dans une autre affaire d’agression sexuelle qui devra être jugée dans les prochains mois. C’est en se basant sur ce lourd passé judiciaire et sur le risque de récidive que le parquet fonde ses réquisitions en réclamant 18 mois de détention.
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"Une responsabilité collective"
La plaidoirie de la défense s’annonce des plus difficiles. Maitre Robert va porter le débat sur la responsabilité de la justice. L’avocat explique que son client a ouvert un commerce d’articles pour enfants avec publicité dans le journal alors qu’il ne devait pas entrer en contact avec des mineurs ! "Où est le suivi criminel ? Monsieur reconnaît qu'il a des pulsions, c’est presque un appel à l’aide… Il n’a pas été bien accompagné… Il y a une responsabilité collective !"
La peine prononcée est moins forte que celle demandée : un an de prison ferme avec maintien en détention et interdiction d’exercer un métier en contact avec des mineurs.
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