La direction des affaires médicales du centre hospitalier du Nord Mayenne est constamment en alerte. Si sa mission première est de gérer le recrutement des médecins, elle doit aussi veiller à assurer la continuité de service. "Nous assurons le recrutement pérenne de médecins, mais il y a parfois des carences sur les tableaux de services. Nous devons donc embaucher des intérimaires ou faire des changements au planning", explique Lucie Bécherel, directrice adjointe en charge des ressources humaines et des affaires médicales.
Le service gère 66 personnes physiques (47 ETP) qui sont des médecins ou des pharmaciens, ainsi que 11,5 ETP de sages-femmes. "On ne parle que des médecins sous contrat, pas des intérimaires. Progressivement, face aux difficultés de recrutement de médecins, l’équipe des affaires médicales s’est étoffée pour atteindre 4,5 équivalents temps plein (ETP)", précise Valérie Martineau, responsable des affaires médicales.
La direction des affaires médicales élabore chaque mois les tableaux de service, que les chefs de service complètent.
Ces dernières semaines, avec la mise en place de la loi Rist qui vise à limiter le montant des gardes des médecins remplaçants, la recherche de médecins intérimaires a occupé une grande partie du temps du personnel des affaires médicales. "Un nombre restreint d’intérimaires nous a fait savoir qu’ils n’assureraient pas leurs missions au sein du CHNM. D’autres, plus nombreux, ont maintenu leur engagement."
Quatre embauches sous contrat
La spécialité anesthésie, constituée essentiellement d’intérimaires au CHNM, pose le plus de problèmes. "C’est une spécialité support de la maternité, de la chirurgie et de la surveillance continue. Quand il y a carence en anesthésiste, cela entraîne des difficultés dans différents services." Difficultés pouvant aller jusqu’à la fermeture de la maternité, comme cela a été le cas à deux reprises au mois d’avril.
Après un peu plus d’un mois d’application de cette loi Rist, les choses semblent se stabiliser au centre hospitalier de Mayenne. "Les intérimaires ont tenté un rapport de force pour voir si le Gouvernement faisait marche arrière. Mais certains reprennent du service. Il y en a tout de même quelques-uns que l’on ne voit plus." Cette loi très controversée amène quand même son lot de bonnes nouvelles pour le CHNM. "Nous avons fait des propositions de contrats à nos intérimaires. À cette heure, quatre ont accepté. Nous sommes toujours en discussion avec d’autres. On a des atouts ici au CHNM : conditions de travail, locaux… Les praticiens qui viennent à Mayenne sont en général très satisfaits. Mais ils ne viennent pas seuls…", concluent les deux femmes.
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