Au milieu de la campagne de Grazay, en Mayenne, Yohann Houssais et Dimitri Ruau partagent une passion commune pour la fabrication de belles choses. Installés depuis juillet dernier dans une belle longère, ils rythment leur journée selon leurs inspirations du moment. Le premier fabrique des bijoux en pierres fines ou semi-précieuses et le second des luminaires en bois et des décorations murales. Yohann a créé son entreprise Kumaya art et Dimitri est en cours de création de Hikari Design.
Dans son petit atelier au rez-de-chaussée, Yohann Houssais, natif de Craon, dispose d’une belle collection de pierres naturelles. De toutes les couleurs et de toutes les formes. De l’agathe mousse à l’ambre du Mexique, en passant par des lapis lazuli ou des jaspe kambaba. « Je travaille avec différents fournisseurs. Je m’assure de la provenance des pierres et je ne travaille qu’avec des pierres déjà taillées que je choisis moi-même », explique l’artisan créateur. Autodidacte, Yohann a découvert la fabrication de bijoux en Inde à l’occasion d’un voyage.« Un vendeur m’a proposé de faire ma propre bague. Depuis je n’ai plus arrêté. À mon retour de voyage, j’ai travaillé neuf mois à Segré dans un magasin bio et puis je me suis lancé à mon compte. Cela fait trois ans. »
Colliers, bracelets, mais aussi bagues, Yohann peut tout faire sur mesure. « Les clients choisissent la couleur de la pierre, la dimension. Souvent, ils savent parfaitement ce qu’ils veulent. Ces bijoux ont une âme. Pour moi, une pierre ne guérit pas mais elle influence celui qui le porte. » Après avoir fondu le métal, l’artisan lime, ponce, puis sertit à l’ancienne, « sans colle ». Une bague demande près de trois heures de travail. Et Yohann aime aussi créer sans contraintes. Ses créations sont notamment visibles sur son site internet ou au vide-greniers de Grazay le 11 juin prochain.
Dimitri Ruau, lui aussi, passe des heures dans son atelier à l’étage. « Je travaille d’abord mes créations sur ordinateur. Puis ma découpeuse laser fabrique les pièces en bois de peuplier que j’assemble ensuite entre elles, après les avoir poncées. Ensuite je vernis la pièce complète. Il n’y a pas de colle. Ce n’est que de l’assemblage. » Un luminaire peut ainsi demander trois jours complets de travail au designer.
Après deux ans de tests, Dimitri, lui aussi autodidacte, est fin prêt à lancer son entreprise, dont le nom, Hikari Design, signifie Lumière en japonais. « J’ai toujours été attiré par les lampes. J’aime faire de beaux objets, presque des œuvres d’art. » Contrairement à Yohann, Dimitri ne fait pas de sur-mesure. « Il y a trop de contraintes à prendre en considération. Le coût serait trop élevé. Je travaille des formes existantes ou que j’imagine. J’aime la géométrie sacrée, les formes élégantes. J’essaie de créer des choses que je n’ai jamais vues ailleurs. » Pour gagner du temps, et éviter de gâcher de la matière pour faire des maquettes, Dimitri a suivi une formation en 3D. « Cela me permet de visualiser les objets très rapidement. » Des objets que les curieux peuvent découvrir sur sa page Facebook : Hikari Design.
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