Mercredi 24 mai 2023, la Ville de Mayenne a reçu la Silver Star du colonel Edward Hamilton, qui a dirigé le 1er bataillon du 357e régiment d’infanterie de la 90e division de l’armée des États-Unis. Cette haute distinction lui avait été remise pour acte de bravoure en opération contre l’ennemi. Le militaire était en effet à la manœuvre pour protéger le dernier pont stratégique intact sur la Mayenne pour permettre la progression de sa division, le 5 août 1944. « C’est le soldat Mac Racken qui se sacrifie pour sauver le pont », a rappelé Gérard Tanniou, ami de la famille Hamilton, à l’assistance.
Ce don à la Ville a été le souhait de la fille du colonel Hamilton, Diana Cowell, qui avait fait le déplacement des États-Unis pour l’occasion, avec son fils Dana. « Mon père était le leader du bataillon qui a sauvé le pont. Il a reçu la médaille pour son courage. Il a développé une affection pour les Français, et est revenu plusieurs fois. Je l’accompagnais. Je suis très heureuse de remettre cette médaille à Mayenne, en mémoire de sa bravoure. » La médaille sera exposée dans l’ancienne mairie, place de Hercé.
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Le colonel Edward Hamilton, né à Dallas aux États-Unis, en 1917, a étudié à l’Académie militaire de West Point. En 1939, il a rejoint l’armée avec le grade de sous-lieutenant. Début 1944, il est nommé assistant du chef des opérations à l’état-major de la 90e division d’infanterie, en Angleterre. Il débarque à Utah Beach, en Normandie, le 8 juin 1944. Quelques jours plus tard, et à seulement 27 ans, Edward Hamilton prend le commandement du 1er bataillon du 357e régiment d’infanterie de la 90e division. Il prend part à la libération de nombreuses villes, dont celles de Périers et Hayanges, dont il restera très proche.
Le 10 septembre 1944, le lieutenant-colonel reçoit un éclat d’obus dans le front qui lui cause la perte de son œil gauche. Sa carrière militaire prend fin.
Après la guerre, Edward Hamilton retourne à Dallas et ouvre un cabinet d’assurances. Mais pendant la guerre de Corée, il devient officier de la CIA à Taïwan et travaille avec les forces nationalistes chinoises. « On le surnomme le Dragon Borgne. » Il quittera son poste à la CIA en 1959 avant de prendre un poste de chef d’opérations dans l’administration de la défense civile, puis de prendre sa retraite en 1973.
Le colonel Hamilton est décédé en 2006. Ses cendres se trouvent au cimetière de l’Académie militaire de West Point. « Selon son souhait, une partie d’entre elles reposent à Périers et Hayanges, deux villes qu’il aimait tant », conclut Gérard Tanniou.
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