Au commissariat, les policiers de la BAC (Brigade anticriminalité) regagnent leurs véhicules. Direction les Fourches. Discrètement, ils s'apprêtent à vérifier les caves d'une barre d'immeuble où les signalements d'habitants sont réguliers. "C'est possible grâce à une réquisition permanente octroyée par les bailleurs sociaux", débute Olivier*, le chef de la BAC, en actionnant le badge qui lui permet d'accéder au lieu.
Cette veille est en lien avec la lutte contre le trafic de stupéfiants. Surtout, elle répond à la gêne occasionnée pour les habitants. "Dans les caves, on croise des gens qui, la plupart du temps, consomment des stupéfiants dans les parties communes." Les grosses prises sont rares, mais l'objectif est avant tout de faire preuve de pédagogie.
Ici, une cave probablement squattée pour la consommation de produits stupéfiants.
Un scooter recherché
Ce soir-là, aucune présence n'est à signaler. Dans l'une des caves, plusieurs pochons de shit récents sont retrouvés : "Il n'y a pas d'odeur. Il s'agit probablement d'une salle de préparation, de conditionnement", analyse Laurent*, un baqueux. Chaque recoin est scruté, les canalisations pointées par les lampes torches. Un peu plus loin, deux chaises sont installées : "Ici, ça squatte. Probablement pour consommer. D'ailleurs, ça sent un peu..."
Alors que rien ne semble mériter une attention particulière, la présence d'un scooter interpelle les forces de l'ordre. "Le week-end dernier, aux Fourches, un collègue a été renversé puis traîné par un scooter qu'il s'apprêtait à contrôler." Bien que l'agent ne s'en soit sorti que légèrement blessé, les faits ont marqué. La vérification de la plaque d'immatriculation confirme que l'engin retrouvé est le bon.
Le capitaine de police présent sur place demande l'intervention du DAL (Dépannage auto lavallois) pour procéder à son enlèvement, utile pour de futures analyses, notamment d'empreintes.
L'arrivée de la dépanneuse alerte le propriétaire du scooter qui descend de lui-même. "On s'en doutait un peu", indique un policier. Le jeune homme, majeur depuis quelques jours seulement, raconte avoir prêté son engin la semaine passée. Il a été emmené au commissariat par les policiers, où il a été auditionné. La BAC, elle, a repris la route.
* prénoms d'emprunt
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