Jeudi 8 mai, la Ville organisait une réunion publique à la maison de quartier de Thévalles, destinée aux habitants proches de l'ancien site Enedis, à savoir ceux des rues Chanteloup et Victor-Boissel. Enedis a quitté les lieux en décembre 2022 et le propriétaire, Engie, a entamé une procédure de consultation pour la vente du site.
Cette réunion a été l'occasion de présenter la manière de fonctionner de la Ville pour ce type de procédure. Cette dernière n'a pas été en capacité de faire valoir son droit de préemption. Pour autant, par le biais d'une OAP (Orientation d'aménagement et de programmation), la mairie peut contraindre le futur promoteur.
Bruno Bertier, premier adjoint au maire en charge, notamment, de la transition urbaine, était entouré de techniciens. Il a précisé : « On ne connaît pas encore l'acteur qui achètera le terrain. Engie reste muet sur le calendrier de la vente. De notre côté, on travaille sur le cahier des charges. Nous sommes ici pour vous écouter, recueillir vos avis. »
La vente du site « anticipée »
Lors de l'élaboration du PLUi (Plan local d'urbanisme intercommunal) en 2019, la Ville a « anticipé la vente du site ». Celui-ci devra accueillir des activités tertiaires, artisanales... ; être végétalisé à 25 %, ou encore compter 30 logements maximum par hectare (soit environ 70 logements pour les 2,4 hectares du site).
Les habitants ont pu faire part de leurs préoccupations, à savoir la circulation et le stationnement. Une nouvelle voie reliant les rues Victor-Boissel et Chanteloup est envisagée pour désenclaver la rue Chanteloup. « Rien n'est figé, ce sont des orientations », a rappelé Bruno Bertier : « Il y aura au minimum une place de stationnement par logement créé. » Un nouveau contrôleur de feux sera installé au carrefour de la Maison bleue (à l'entrée du boulevard Francis-Le Basser) d'ici deux à trois ans afin de fluidifier la circulation. « Nous allons plus globalement devoir trouver un plan de circulation qui convienne à tout le monde », a résumé Bruno Bertier.
La rue Victor-Boissel avec, à droite, l'ancien site Enedis, et dans le fond le carrefour de la Maison bleue. En médaillon, Bruno Bertier, premier adjoint au maire.
L'élu a indiqué ne pas être « pressé » que le projet voit le jour : « Nous sortons environ 600 logements par an aujourd'hui. Le marché se porte correctement à Laval, mais nous entrons dans une phase avec plus d'incertitudes. Face à la situation économique actuelle, nous devons être plus prudents que lorsque nous sommes arrivés. L'idée n'est pas d'étouffer le marché. Nous avons déjà signé des permis de construire pour les deux à trois ans qui viennent. » Face à l'impossibilité de s'étaler sur les terres agricoles qui jouxtent la zone urbaine, la volonté est de « reconstruire la ville sur la ville ». Laval étant descendue sous la barre de 50 000 habitants (recensement de 2019), le premier objectif est de ramener les familles en ville, et de répondre à la forte demande à venir de logements étudiants. Bruno Bertier a cité la problématique de la rue De-Gaulle : « Petit à petit, les commerces ont mangé les entrées de milliers de mètres carrés de logements. Nous allons mettre 15 ans à les reconquérir. »
La rue Victor-Boissel retient l'attention, car il s'agit de l'une des onze voies d'entrée de ville. « On sait qu'elle va évoluer. Elle compte trois projets qui se complètent et doivent être harmonieux entre eux. »
Le premier adjoint a évoqué l'éventualité d'une réunion publique autour des trois projets de la rue Victor-Boissel dans le courant de l'automne prochain.
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