Il y a un an, le Département votait son nouveau schéma des solidarités. En matière d'aide sociale à l'enfance, y sont inscrits des lieux de vie, un établissement pour profils complexes, "le village d'enfants avec 60 places", a rappelé Julie Ducoin, vice-présidente du Conseil départemental, lors de la dernière session.
"Ces nouvelles structures ne suffiront pas"
Des structures pour permettre d'accueillir les enfants mayennais placés en dehors du département encore à l'état de projets. Le Conseil départemental a ainsi notamment reconduit son conventionnement pour six mois avec Domino Assist'm. "Il y a des projets, mais ça prend du temps, donc il va falloir attendre un petit peu."
L'élue répondait à l'interpellation du conseiller départemental d'opposition Antoine Leroyer. Pour ce dernier, la collectivité ne voit pas assez grand dans sa politique en faveur de l'aide sociale à l'enfance, alors que ses finances le permettent. "En parallèle de ce recours au placement hors département, on a sur notre territoire des familles d'accueil déjà saturées, des structures à jauge pleine, et aucune visibilité dans votre politique pour mettre fin à ces placements hors département. Alors, il y a certes quelques places qui vont voir le jour dans le cadre des appels à projet du nouveau schéma des solidarités, mais elles ne suffiront pas pour ramener tous les enfants actuellement placés hors département."
Pour l'élue de la majorité, la réponse passera également par "plein de dispositifs de prévention qui vont arriver". Pas question de nouveaux projets. "Quand vous faites le cumul de tous les dispositifs, c'est une bonne centaine de places, ce n'est pas neutre quand même, a renchéri le président du Département, Olivier Richefou. Ce sera plus de 10 millions d'euros consacrés à l'impact de ces dispositifs en matière de fonctionnement. Nous ne ménageons pas notre peine et notre argent pour accompagner toujours mieux cette situation qui se dégrade."
Mais le compte n'y est pas pour Antoine Leroyer. L'élu du groupe Pour une Mayenne écologique et solidaire pointe justement du doigt une baisse budgétaire concernant un appel à projets qui s'est avéré infructueux. "Lorsqu'on fixe un prix de journée à 400 € alors qu'on a conventionné pendant deux ans un prix à 525 €, qu'est-ce qui justifie une diminution de 125 € ? Il faut mettre l'argent nécessaire pour permettre aux organismes historiques de répondre."
Le Département s'est défendu en soulignant que ce tarif était pratiqué dans d'autres départements limitrophes et qu'il était prêt à mettre plus d'argent, mais qu'il pensait que l'absence de réponses des opérateurs historiques venait d'une autre raison. Le projet a déjà pris quatre à cinq mois de retard.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.