Avant même sa mise en service dans le parc d'activités Coëvrons Ouest au printemps 2021, l'usine de transformation de déchets de volailles PFC (Poultry Feed Company) cristallisait déjà les inquiétudes quant à l'utilisation de la ressource en eau potable. À l'époque, la Fédération pour l'environnement en Mayenne avait déposé un recours à la préfecture contre l'arrêté d'autorisation d'exploitation. "L'usine utilise 70 000 m3 d'eau par an alors que le basin versant Sarthe aval est fragile", argumente Roger Godefroy, référent du dossier à FE53.
Un plan d'actions
Autre point noir, les fortes odeurs émises par l'usine dès son démarrage, qui ont fait l'objet de plusieurs plaintes de riverains ainsi que de quatre arrêtés de la préfecture, dont l'un qui exige la fermeture d'une ligne de production, n'est pas encore levé.
La société Egis vient d'être mandatée pour proposer un plan d'actions qui sera dévoilé aux riverains et à l'administration le 6 juillet. "Un observatoire des odeurs permettra de mesurer les effets du plan d'actions afin de pouvoir juger de son efficacité", explique la direction.
Les riverains étaient invités à se former pour être membre de cet observatoire mardi 13 juin. "Nous trouvons cela absurde, nous relayons déjà les nuisances olfactives à PFC et à la préfecture depuis le début, s'insurge Bertrand Bouflet, président de l'association de sauvegarde de la vallée de la Vaiges et de l'Ouette. On demande des solutions techniques. Et ils pourraient mettre des nez électroniques pour prendre des mesures plutôt que de faire appel à nous bénévolement."
Une nouvelle enquête publique
En parallèle, la FE53 avait déposé une nouvelle requête auprès du tribunal administratif de Nantes, qui a prononcé un jugement d'avant dire-droit le 30 mai. Estimant que l'étude d'impact menée avant l'ouverture de l'usine concernant les nuisances olfactives et l'usage de l'eau a été insuffisante et que par conséquent le public n'a été informé des incidences réelles du projet, le tribunal demande un complément d'enquête publique sur ces deux volets dans les six mois à venir avant de statuer définitivement sur un maintien ou non de l'autorisation d'exploiter de l'usine.
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