Chefs d'entreprise, acteurs économiques, élus et autres invités se pressent dans l'espace Colmont, à Gorron, aménagé pour l'occasion en salle de réception, pour le soixantième anniversaire de l'entreprise Serap. Jeudi 22 juin, ce fleuron industriel du Bocage mayennais a souhaité marquer le coup pour fêter cette date symbolique. Avant de réunir les convives pour le discours du PDG, Eric Boittin, des cadres du groupe les ont guidés à travers les unités de production du siège gorronnais de Serap.
200 000 tanks à lait vendus
Société d'études et de réalisations agricoles à Pontmain : c'est sous ce nom que naît, en juin 1963, ce qui deviendra le premier constructeur européen de refroidisseurs de lait.
"L'entreprise est née là-bas, de la coopérative laitière des Trois Provinces", rappelle Eric Boittin, qui a succédé à son père, Michel Boittin à la tête du groupe, en 2000.
Depuis le premier modèle de 230 litres destiné aux éleveurs locaux, Serap a vendu plus de 200 000 tanks à lait dans une centaine de pays. Le fabricant s'est adapté aux mutations du marché français - des fermes moins nombreuses mais plus grandes - et aux spécificités des pays ou il exporte depuis 1981, créant ainsi des modèles qui s'échelonnent de 150 à 40 000 litres, toujours plus sophistiqués et économes en énergie. Il s'est aussi diversifié, "comme le veut la mentalité de prudence mayennaise", en développant une gamme de cuves de vinification qui équipe des domaines prestigieux, et des machines pour l'industrie agroalimentaire, pharmaceutique et cosmétique. "Cette diversification nous a sauvés lors de la mise en place des quotas laitiers en 1984", souligne Eric Boittin.
Aujourd'hui, le groupe dispose de deux sites industriels en France, un en Inde, un au Mexique et un autre aux États-Unis. Il a également racheté des entreprises en France et au Brésil et créé des filiales commerciales en Allemagne et au Chili. Il emploie 530 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 55 millions d'euros.
Pour les prochaines années, le PDG exprime son souhait de "garder et de renforcer la position de leader français et européen du groupe, tout en gardant son identité, ses valeurs et son autonomie dans ses choix stratégiques". La question environnementale occupe une part importante de ces choix. Sur ses sites, Serap implante déjà des panneaux et des traqueurs solaires pour subvenir à ses besoins. Il continue de développer des modèles économes en énergie. "Sur 40 ans, un refroidisseur de lait coûte cinq fois son prix d'achat en énergie. Ces calculs datent même d'avant les récentes hausses de prix."
Toujours dans le but d'innover et de se diversifier, le groupe se tourne vers une nouvelle activité : le refroidissement de serveurs informatiques. À Gorron, Éric Boittin souhaite "accélérer le rythme des embauches", mais se heurte à un taux de chômage inférieur à 5 %. "Nous devons former à nos métiers, mais aussi faciliter la mobilité professionnelle pour faire venir des personnes d'autres régions."
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