Le service de prévention spécialisée de l'association Inalta déploie au quotidien des éducateurs aux Fourches (un équivalent temps plein) et à Saint-Nicolas (trois éducateurs). Les violences urbaines qui ont touché Laval ces derniers jours sont évidemment prises en compte, comme l'indique Laurent Bertho, directeur adjoint : "Notre présence permet d'être en lien avec les jeunes. Ces jours-ci, les échanges tournent autour des événements, des enjeux, et de l'intérêt que la situation s'apaise."
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"La parole utile" des plus grands
Les éducateurs sont disponibles pour des temps d'échanges sur l'espace public - "le travail de rue" - ou des rendez-vous individuels avec les plus grands : "Eux peuvent avoir une parole utile pour un retour au calme. Ces temps individuels permettent d'aborder la situation dans les quartiers", témoigne Laurent Bertho, qui insiste sur le travail préventif de l'association : "Il faut faire en sorte qu'il y ait le moins de débordements possibles."
"L'incendie de l'accueil de loisirs a marqué les esprits"
Jeudi 29 juin, un éducateur est resté jusqu'aux alentours de 23 h 30 aux Fourches. Pour ce quartier, les retours qui sont faits à Laurent Bertho vont dans le sens de l'apaisement : "L'incendie de l'accueil de loisirs a marqué les esprits. Beaucoup y sont allés quand ils étaient plus petits." La situation est différente à Saint-Nicolas : "On ressent une colère ancrée, notamment envers les institutions." Le lien avec le décès du jeune Nahel est aussi "évident". Tout cela, selon Laurent Bertho, ne fait qu'amplifier "une situation socio-économique défavorable, précaire, et un sentiment d'être laissés pour compte qui, lui, n'est pourtant pas tout à fait justifié".
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