« Ça m'apaise ! », lâche l'adolescent de Pré-en-Pail. « Le sport, c'est son moment à lui. Il n'a pas besoin de papa et maman. Pour une personne en situation de handicap, comme Hugo, c'est une échappatoire, un moment de bien-être », confirment ses parents.
Hugo est scolarisé en 5e Ulis (unité localisée pour l'inclusion scolaire) au collège les Garettes de Villaines-la-Juhel. Le syndrome de l'X fragile entraîne chez lui un retard dans les acquisitions scolaires associé à des difficultés à gérer ses émotions souvent décuplées. L'équitation et la gymnastique, « lui apportent un équilibre », souligne Xavier, son papa.
« J'ai commencé le poney au centre équestre du Horps quand j'avais 6 ans. Plus tard, j'aimerais travailler dans le milieu du cheval », confie Hugo. Très vite, ses parents se rendent compte des effets positifs de la discipline, que ce soit pour la gestion des émotions ou pour la motricité. « L'équitation lui a donné confiance en lui parce que le cheval, il faut le commander, le diriger. Ça l'oblige à coordonner ses gestes », explique Xavier. « Et puis, il ne se sent pas jugé par l'animal », appuie Angélique, sa maman. Depuis 2019, Hugo est pris en charge par le Sessad (services d'éducation et de soins spécialisés à domicile) et c'est désormais au centre du Haut Fèvre à Saint Georges-Buttavent qu'il se rend chaque mercredi matin accompagné par un éducateur. Si pour Hugo, il s'agit bien d'un plaisir, « pour le Sessad, l'équitation est un axe de travail, ce n'est pas que du loisir », rappelle la maman d'Hugo qui reconnaît que sans l'accompagnement du Sessad, il leur aurait été difficile de lui permettre de continuer l'équitation. En revanche, les parents regrettent la lourdeur des démarches : « Il faut être patient pour obtenir les autorisations. On est amené à refaire un dossier MDPH (maison départementale des personnes handicapées) tous les 4 ans. Mais c'est important parce que c'est ce qui lui permet toutes ses prises en charges : Sessad, classe Ulis, transport adapté... Beaucoup de parents baissent malheureusement les bras. »
Sa deuxième passion, la gymnastique, c'est au club de l'Intrépide de Pré-en-Pail que l'athlète la pratique. « La fille de son assistante maternelle qui avait le même âge qu'Hugo a commencé la GRS à l'Intrépide. Elle lui a proposé de la suivre », raconte Angélique. « J'aime bien la gym parce que c'est gracieux », confie Hugo qui se rend aux entraînements deux fois par semaine. « Quand il rentre sur le tapis, il est dans sa bulle. C'est son moment à lui », souligne Xavier.
« A tout de suite été très bien intégré »
« Là encore, ça a été très porteur », confie sa maman. D'autant que son fils a, « toujours été très accompagné par l'équipe de l'Intrépide ». « Il n'y a jamais eu de moquerie, ni sur le fait qu'il pouvait rencontrer des difficultés, ni sur le fait qu'il soit le seul garçon. Il a tout de suite été très bien intégré. » Cette année, le club a fait appel à Euridice, une monitrice professionnelle qui a engagé Hugo pour la première fois en championnat... régional ! « Euridice a mesuré ses capacités et ses difficultés et a jugé qu'elle pouvait l'engager. Franchement, il a géré ! » lâche la maman. Pour pallier ses difficultés de mémorisation pour les chorégraphies, « il a d'autres astuces, il improvise. »
« Hugo est sans cesse en progression, pas à pas. Mais il n'y a jamais eu de régression et le sport contribue largement à ça », affirment les parents.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.