De nouveau placée en redressement judiciaire à la fin du mois de mai, la société Sofacem, installée à Pré-en-Pail, dans le nord-est de la Mayenne et connue pour ses marques "La Cuisine Française" et "LCF Design", a cette fois-ci été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Laval, après le jugement intervenu le mercredi 5 juillet. Elle employait 47 salariés.
Rachetée il y a moins d'un an
L'entreprise de conception de mobiliers de cuisine de très haute qualité avait été rachetée l'été dernier par le groupe Hofidec qui possède également la marque de mobilier de salle de bains DECOTEC. Cette cession est intervenue alors que l'entreprise mayennaise était en redressement judiciaire. "Nous avons repris une société lourdement endettée. Le retournement espéré n'a pas eu lieu", commente la direction.
Lors du dernier exercice comptable, arrêté au 31 décembre 2022, la société avait réalisé un chiffre d'affaires de près de 4 millions d'euros mais, lors de l'ouverture de la procédure de redressement judiciaire le 31 mai, la société devait faire face à "un passif exigible déclaré à la somme de 404 381,23 € qu'elle ne peut régler avec son actif disponible de 69 320 €".
Un des plus gros employeurs
Créée en 1984 par le père de Christophe Cousin, ce dernier a ensuite dirigé l'entreprise pendant plus de 30 ans avant de passer la main à Laurent De Bray lors de la cession. Labellisée Entreprise patrimoine vivant, la société employait 47 personnes, ce qui en faisait "l'un des plus gros employeurs de la commune de Pré-en-Pail", indique le maire, Denis Geslin qui se dit déçu. "On avait beaucoup d'espoir avec cette reprise par un groupe qui possédait déjà une entreprise familiale semblable en Sarthe."
L'élu fait part d'un sentiment d'impuissance après avoir pris connaissance de cette fermeture. "En tant que municipalité, on n'a plus la compétence économique. Ça se passe davantage au niveau de la communauté de communes. On a essayé de donner des coups de pouce à l'entreprise comme on pouvait en ne demandant pas le solde restant dû du crédit-bail."
Ce vendredi 7 juillet, les employés devaient se réunir une dernière fois sur le site de l'entreprise. "On pense à eux. Une bonne partie habite à Pré-en-Pail ou dans les communes environnantes", commente le maire avant d'ajouter : "Au-delà de l'aspect économique, ça va impacter moralement la commune qui était très attachée à cette entreprise."
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