À l'appel des syndicats et des associations d'usagers, environ 500 personnes étaient réunies ce samedi matin 8 juillet au pied de l'hôpital de Laval pour dénoncer la fermeture simultanée au mois de juillet des trois services d'urgence du département.
Depuis le début du mois de juillet, les services d'urgences des hôpitaux de Laval, Mayenne et Château-Gontier sont fermés la nuit, entre 18 h 30 et 8 heures. Les patients doivent passer par le service de régulation du 15.
"La population en danger"
"Cette régulation, selon l'ARS, place les plus de 300 000 mayennais, touristes ou festivaliers en situation de danger, d'autant que l'ARS ne peut garantir le fonctionnement normal des trois équipes SMUR de la Mayenne", déplore Pascal Grandet, le président d'Audace53.
Parmi les manifestants, Sylvie est retraitée du milieu hospitalier. Mais elle est venue en tant qu'usager, avec son frère et son mari. "Il n'y a plus de moyens pour soigner la population. Le personnel est en sous-effectif et travaille dans des conditions déplorables qui le mettent en danger et qui mettent en danger les patients."
"En Mayenne, ne soyez pas malades ni blessés, mais chanceux", a scandé le responsable d'Audace 53. - Fred Martin
Le Samu saturé
Selon les syndicats, l'ARS envisage de n'ouvrir à terme qu'un seul service Smur, basé à Laval, pour le département.
Guillaume, Anne et Rémy travaillent au Samu de Laval. Avec un effectif de seize personnes, contraint à de nombreuses tâches administratives, ils ne peuvent assurer correctement la prise en charge des patients qui passent par la régulation. "Il faudrait être 23 pour assurer une prise en charge des patients en 30 secondes. La nuit, nous sommes deux. Le délai moyen de réponse est de huit minutes. On ne sait pas ce qui peut se passer pendant ce temps, un accident cardio respiratoire, ou autre chose. Ce n'est pas entendable, ce n'est pas supportable, ce n'est pas explicable."
Les agents du Samu ont expliqué leurs conditions de travail et les conditions d'accueil des patients. - Fred Martin
Et en août ?
Le cortège de manifestants a rejoint la préfecture, où une délégation a été reçue vers 12h.
Les représentants des syndicats et des associations d'usagers des services de santé publique, qui craignent une situation qui empire en août, ont exigé le maintien des trois services d'urgence
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