Axelle, 28 ans, recherche depuis plus de deux ans de la terre agricole autour de Bannes pour mener à bien son projet d'installation en arboriculture.
En Mayenne, 30 % des agriculteurs sont en âge de partir à la retraite, et ils seront 50 % d'ici cinq ans. Pourtant, pour les jeunes qui souhaitent s'installer, trouver des terres est un parcours du combattant, surtout quand la pression foncière agricole est importante. La majorité des exploitations qui sont reprises vont à l'agrandissement, en boisement ou sont artificialisées.
Par crainte de préemption
Les petits exploitants en âge de s'arrêter n'osent pas mettre en vente leurs terres, de peur qu'elles soient aussitôt préemptées. Axelle Roussette, jeune femme de 28 ans résidant à Bannes, est porteuse d'un projet et tente vainement depuis deux ans de trouver du foncier pour s'installer. En dernier recours, elle a fait imprimer des affiches expliquant son projet, et les a placardées dans tous les villages autour de chez elle. "J'ai de l'expérience, mon dossier est solide et mûrement réfléchi. J'ai passé toutes les étapes administratives me permettant de faire valoir le statut de jeune agriculteur, indispensable aujourd'hui pour acquérir des parcelles agricoles. La banque est prête à me suivre, et pourtant, je ne trouve pas de terre."
"Beaucoup de porteurs de projets à taille humaine se retrouvent bloqués"
"Je ne suis pas la seule dans ce cas, beaucoup de porteurs de projet pour des fermes à taille humaine se retrouvent bloqués à ce stade de leur recherche, explique Axelle. J'ai envoyé des dossiers à la Chambre d'agriculture, à la Safer, aux mairies, mais ils n'ont rien à me proposer qui puisse correspondre à mon projet. Avec ces affiches, j'espère pouvoir toucher directement les agriculteurs, et les convaincre ! "
La future agricultrice recherche entre 20 et 30 hectares, sur les secteurs de Vaiges, Saulges, Saint-Pierre-sur-Erve, Ballée, Cossé-en-Champagne et leurs alentours.
Fruitiers et brebis
"L'arboriculture sera mon activité principale avec une production de pommes, poires, cerises et pourquoi pas une parcelle de vigne. Une partie sera vendue pour la consommation et l'autre sera transformée en jus, cidre, confitures. Ces fruitiers seront menés en haute tige, afin de pouvoir faire pâturer un troupeau de brebis au-dessous. Les arbres apporteront de l'ombre aux bêtes, qui elles-mêmes valoriseront la culture en pâturant et fertilisant la prairie. Aujourd'hui on appelle ça "les prés-vergers". Les anciens, eux, appelaient ça du bon sens ! " dit en souriant celle qui n'en manque pas. Dans quelques années, la jeune agricultrice souhaiterait diversifier son activité en y ajoutant tout un pan pédagogique avec l'accueil scolaire sur plusieurs jours en classe verte, afin de peut-être éveiller des vocations, mais surtout voir sa ferme vivante.
Contact : jechercheuneferme@gmail.com, 06 01 73 44 83.
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