Dimanche 9 juillet, c'est sous une haie d'honneur à La Bazouge-des-Alleux que Monique et Dominique Foucher, 62 ans tous les deux, ont terminé leur périple de… 1 720 km à pied !
"Partager notre aventure"
Partis de chez leur fils à Nice, les jeunes retraités ont rejoint le domicile de leur fille Héloïse. Mayennais depuis toujours, et Lavallois depuis 1979, Monique et Dominique Foucher pratiquent la marche depuis trente-huit ans. Une fois l'heure de la retraite arrivée, c'est un vieux projet qui a pu voir le jour : "On s'était dit que l'on ferait une grande boucle à pied, ensemble, avec nos sacs à dos."
Dominique a travaillé dans le commerce agro-alimentaire, puis comme contrôleur du Spanc (Service public d'assainissement non collectif). Monique, elle, a embrassé une carrière de comptable. Ce qui ne les a pas empêchés de pratiquer la randonnée pendant toute leur vie professionnelle. "On a fait la traversée du Jura, des Vosges aussi. Pour nous rendre en Bretagne, nous avons emprunté le GR 34, de Laval à Saint-Brieuc."
Leur fils habitant à Nice, le couple avait depuis longtemps le projet d'aller lui rendre visite. "On a pris le train le lundi 3 avril, pour ensuite rentrer à pied, raconte Dominique. J'avais tout préparé depuis le mois de janvier : les cartes, les applications sur nos téléphones, la liste des GR à emprunter. Nous sommes partis un matin du port de Nice avant d'emboîter plusieurs GR. Quatorze semaines après, nous voilà arrivés chez notre fille."
Avec quelques kilos en moins, Monique et Dominique ont été accueillis par les amis, les voisins, et la famille qui ont suivi leur périple sur les réseaux et même en temps réel sur une application. "Comme je marchais moins vite, j'étais devant, explique Monique. Aujourd'hui, il n'est pas prévu d'autre périple, mais nous sommes prêts à partager notre aventure, pourquoi pas dans des écoles !"
Dominique se souvient que durant 92 km, soit 4,5 jours, le couple n'a pas vu une seule épicerie. "Heureusement, il y avait le 'au cas où', une boîte contenant beurre, fromage, boite de thon, et chocolat, détaille Dominique. Il nous est arrivé de manger chez des particuliers ou au restaurant. Pour dormir, nous allions sur des terrains de sport, dans des campings, des abris forestiers, et un peu d'hôtels."
"Un soir, il pleuvait et on a bivouaqué car avancer aurait été dangereux. Le lendemain, on s'est réveillé sous la neige et la glace avait coincé la fermeture de notre toile de tente. J'ai mis plus d'une heure à retrouver les sensations de mes mains. Des souvenirs, il y en a tellement… Ce qui est sûr, c'est que notre toile de tente ne repartira pas. Pour elle, c'est fini", sourit Dominique.
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