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Mayenne. Violences envers les élus : "La parole s'est libérée"

Actualités. Joël Balandraud, président de l'association des maires de la Mayenne et secrétaire général adjoint de l'AMF, aborde le sujet des violences sur les élus et le plan du gouvernement pour y répondre.

Mayenne. Violences envers les élus : "La parole s'est libérée"
Joël Balandraud, président de l'association des maires de la Mayenne. - Cécile Le Franc

Les violences envers les élus font régulièrement l'actualité. Joël Balandraud, maire d'Évron, est aussi président de l'association des maires de la Mayenne. Sur le plan national, il est secrétaire général adjoint de l'Association des maires de France. Selon lui, les récents événements, notamment de violences urbaines, ont permis de "libérer la parole" des élus. "C'est devenu un sujet de conversation plus important, poursuit-il. En Mayenne, on est plutôt dans un territoire qui va bien, mais plein de gens nous ont dit ce qu'ils ont vécu et que l'on ne savait pas."

"Ça fait bizarre"

En tant qu'élu, Joël Balandraud a personnellement été la cible de violences par le passé : "Pendant le Covid, quelqu'un de très énervé est entré dans ma cour avec sa voiture et sa remorque en serrant le frein à main. Ça fait bizarre." Il se souvient également d'une rixe à la fin d'une compétition de roller, où il s'est interposé entre des jeunes qui voulaient en découdre. "J'ai pris le temps de parler. Ils m'ont répété qu'ils n'avaient pas peur de moi. Les jeunes mineurs étaient prêts à en venir aux mains, les plus grands non. Ils connaissent la règle du jeu, et c'est le problème qu'on risque d'avoir, quelles que soient les mesures que l'on mette en place. La caméra de surveillance, par exemple, ne fait qu'apporter la preuve, elle ne prévient pas de l'incident."

Le plan du gouvernement annoncé début juillet pour mieux protéger les élus face aux violences fait apparaître un lot de nouvelles mesures. "Face aux altercations que l'on a tous connues, l'enjeu est notamment de déterminer ce qui est qualifiable pénalement. Et ça, ce n'est pas évident."

"Évaluer chaque situation"

Joël Balandraud rappelle que l'AMF challenge le gouvernement à ce sujet depuis trois ans : "On avait fait le constat d'un nombre important de démissions. Les ministères de la Justice et de l'Intérieur avaient commencé à mettre des choses en place, comme des formations avec le GIGN ou le RAID pour apprendre à gérer une crise, un face-à-face, afin que la situation s'apaise." Il y a aussi eu la mise en place d'une boîte mail dédiée pour que le maire puisse contacter directement le procureur de la République. "Ce dernier voulait avoir tous les signalements, car le gendarme ne remonte au procureur que des faits pénalement répréhensibles."

Joël Balandraud poursuit : "Il a été demandé à chacun d'avoir un protocole qui permette d'évaluer chaque situation. Par exemple, ceux qui ont manifesté leur solidarité au maire de Saint-Brévin ont pu recevoir des menaces de mort. À une époque, cela passait à l'as. Aujourd'hui, on recherche l'adresse IP de l'émetteur, et le protocole permet de déterminer si cette personne est menaçante, ou au contraire ne présente pas de danger." Dans ce cadre, des choses peuvent être mises en place : personnel de protection mis à disposition, vidéosurveillance, etc.

"Apporter des preuves est compliqué"

Il a également été demandé aux procureurs de la République d'isoler le plus souvent possible les agresseurs des élus victimes : "Par le déferrement le temps d'être jugé, ou, dans le cas d'un contrôle judiciaire, le fait d'être exclus de la commune. C'est régulièrement demandé car l'un des gros problèmes des maires qui ne souhaitent pas porter plainte, c'est que le lendemain, dans le même village, vous pouvez tomber face à l'agresseur. Cependant, des conditions doivent être réunies, et apporter des preuves est très compliqué." Pour résumer, de nombreux axes du plan du gouvernement répondent à des demandes historiques des maires. "Il y a une vraie intention. Mais pour la mise en œuvre, on attend de voir."

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