Commencé le lundi 16 janvier, le chantier des fouilles archéologiques vient de se terminer place du 11-Novembre. À l'emplacement de l'ancien square Foch, le dernier trou, et pas des moindres, est en train d'être rebouché. Florian Bercault, maire, se satisfait d'un chantier "maîtrisé, sécurisé, parfaitement cadencé" et d'un calendrier pour l'heure respecté. "C'est un endroit névralgique, il était temps de s'en occuper."
La rivière : "Une histoire complexe"
Les fouilles auront sans aucune difficulté réussi à susciter la curiosité de nombreux habitants. À mi-parcours, ils étaient déjà plus de 1 000 à avoir suivi une visite du chantier. "Ça a cartonné, sourit Samuel Chollet, responsable du service archéologie. On a aussi fait beaucoup de hors les murs. Nous sommes allés présenter ces fouilles dans les Ehpad, en prison... Différents publics ont été touchés, notamment grâce à l'Archéo Module pour les écoles, ou aux Archéo Quiz dans les bars."
"Nous avons redécouvert l'histoire du détournement de la rivière, et ce qui a fait sa grandeur, comme le lin, le cuir, le textile...", développe Florian Bercault. "L'histoire de la rivière est quelque chose qui nous enthousiasme, ajoute Samuel Chollet. Elle est plus mouvementée et complexe que ce qu'on pensait, notamment vis-à-vis de la relation homme-milieu. Une étude de cette ampleur sur un affluent de la Loire, c'est inédit."
Une phase d'études de deux ans
Très vite, l'éventualité de laisser une partie de ces fouilles visible a été abandonnée. Cela avait été imaginé pour la Tour du Diable : "Cela aurait coûté près de 400 000 euros, indique Florian Bercault. C'est très onéreux pour un rendu qui n'aurait pas été à la hauteur." Samuel Chollet rassure : "Nous allons pouvoir rendre compte au public de ce qui a été observé." Les archéologues vont entamer la phase d'études qui durera deux ans. Les analyses devraient permettre de répondre à certaines questions qui persistent. Comme, par exemple, l'utilité des nombreuses fosses découvertes sous le square Foch. Concernant le bâtiment mis au jour juste à côté il y a un mois, tout est plus clair : "Nous sommes quasi certains qu'il est lié à une activité de blanchisserie, indique Hugo Meunier, archéologue responsable du chantier. Il servait aussi à réceptionner des marchandises. Il a fonctionné du XIIIe-XIVe siècle, au XVIe siècle. C'est une découverte inédite en France, voire peut-être en Europe."
"Tout va aller assez vite"
Le rebouchage va prendre une dizaine de jours. À l'automne, le chantier des halles gourmandes pourra débuter. Dès la rentrée, un nouvel aménagement de circulation sera mis en place et évoluera au fil du chantier. "La physionomie définitive de la place sera visible fin 2024", précise le maire. L'enrobé sera refait, les bordures vont disparaître pour laisser place à un aménagement entièrement de plain-pied. "Nous allons acheter des arbres de haut jet, dont les essences ont été soigneusement sélectionnées, développe Florian Bercault. Tout va aller assez vite."
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