Démolition de l'église. Une église attachante mais...

Lors de la réunion publique sur le devenir de l'église Saint-Corneille et Saint-Cyprien de La Baconnière, différents scénarios ont été présentés par Carole Dauphin, la directrice du Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement de la Mayenne (CAUE), Vincent Le Court, conseiller municipal en charge de cette commission, et David Besneux, le maire.

Carole Dauphin, à l'aide d'un diaporama, a présenté cet édifice situé sur un point culminant avoisinant les 200 m, ce qui lui permet d'être visible des villages aux alentours, le faîtage atteignant 14 m.

Plusieurs possibilités

Il n'y a pas le choix, l'église devra être démolie. Cependant l'idée étant de conserver des traces des murs, un belvédère serait le plus approprié. Pavage enherbé, stationnement, éclairage dans les murets et les sols... de multiples idées ont été évoquées. David Besneux ajoute : " L'idée est de rendre le bourg plus accueillant, plus attractif. C'est un travail de longue haleine et il faudra travailler ensemble pour préserver au mieux ce qui peut l'être." Vincent Lecourt souligne : " En fait, cela peut être un mixte de plusieurs scénarios qui nous ont été présentés par le CAUE ; cependant nous pensons garder le bas du clocher, le tympan et une partie des murs ".

La dépose des vitraux est prévue courant juillet. La commune n'étant pas en mesure d'assurer le stockage en lieu sûr et le coût étant trop élevé pour la commune, il a été décidé que les Ateliers Barthe-Bordereau feraient l'acquisition des vitraux d'Auguste Alleaume, afin de les restaurer et permettre ainsi leur conservation et installation sur un nouvel édifice. Trois vitraux resteront à disposition de la commune et pourraient faire l'objet d'une restauration avec le concours de l'Association de Sauvegarde du Patrimoine (ASP). Au final, les ateliers rachètent les vitraux pour un total de 27 761 € et les trois seront conservés au sein de la commune.

Il y aura également d'autres objets à préserver. Au sein du public, certains s'interrogent sur le devenir des cloches, le devenir du paratonnerre ; Les bancs, attaqués par la mérule, sont inutilisables, des statues pourraient être sauvegardées... Une idée germe d'une fresque sur le château d'eau qui ainsi laisserait une trace de ce qu'était cette église.

Celle-ci sera déconstruite courant août. " C'est une période où il n'y a pas d'école, donc moins de monde à circuler aux abords de l'édifice, précise le maire, c'est plus rassurant. En cas de reconstruction, précise l'élu, il fallait compter 450 000 € alors qu'en optant pour cette formule nous arrivons aux alentours de 100 000 €. C'est un sujet très sensible et nous comprenons que ce lieu de culte sans église laissera un grand vide dans le paysage. Nous allons dans les mois à venir organiser d'autres réunions avec les organismes et citoyens."