Roland-Garros, US Open et dernièrement Wimbledon. Valentin Hallier est de tous les tournois du Grand Chelem de tennis. Particularité pour ce Mayennais, originaire de Moulay : il ne tient pas de raquette dans les mains, ni ne foule les surfaces de la petite balle jaune. Il officie dans l'ombre comme kinésithérapeute auprès d'un tennisman pro présent dans le top 100 mondial. « J'ai signé un contrat d'un an avec lui, souligne le trentenaire qui, pour des raisons de confidentialité, ne dévoile pas le nom de l'athlète. J'ai toujours aimé le sport. Je regardais assez souvent le tennis, mais j'ai atterri ici par opportunité. »
Un travail particulier
Son parcours débute au lycée Lavoisier à Mayenne, avant des études "de kiné" à Montpellier, puis un retour en Mayenne pour travailler en libéral dans un cabinet. La bougeotte dans le sang, son travail l'emmène ensuite en Suisse « afin de découvrir une autre façon de travailler ». Il garde en tête une petite idée : « J'avais très envie de travailler dans le sport de haut niveau. »
La graine germe et il enchaîne ensuite diverses expériences : ski, boxe, puis tennis dans une académie où viennent s'entraîner des professionnels. « Il lui fallait un kiné pour la saison à venir. J'ai eu une dizaine de jours de période d'essai lors de la présaison. J'ai eu des occasions auparavant que j'ai refusées, mais là tout coïncidait. » Le praticien coche toutes les cases, il s'envole alors à Dubaï, lieu de résidence du sportif. "Je fais maintenant tous les voyages avec lui, sauf quand il part en vacances", plaisante le trentenaire.
"Il faut prendre la bonne décision"
Son rythme de travail a alors changé. "Quand on travaille avec un joueur, on n'est pas seul. Là, nous sommes une équipe de sept personnes : deux entraîneurs, deux préparateurs physiques, une diététicienne, un agent et un kiné. Les deux entraîneurs se partagent la semaine d'entraînement. Le préparateur est présent lors des changements de surface pour travailler un développement spécifique et lors des gros tournois. Je suis présent tout le temps et sans doute le plus proche." Il ajoute : "On travaille tous les jours sur la mobilité, les petites blessures. Je gère également les boissons comme complément. La qualité nécessaire, c'est l'adaptation, il faut être prêt à n'importe quel moment."
Un cas de figure retient son attention : "Il faut prendre la bonne décision en cas de blessure. Je dois trouver une solution pour qu'il puisse jouer rapidement et dans les meilleures conditions."
"Une grande chance"
La nature de son métier reste la même au quotidien, mais la manière de procéder diffère. "On prend plus de temps pour faire les choses, mettre en place ce qu'il faut. C'est une grande chance de pouvoir s'impliquer de A à Z."
Ce travail l'amène à voyager à travers le monde. Et surtout à rencontrer les champions de cette discipline : "Djoko (Novak Djokovic), ou Nadal (Rafael Nadal), ce sont des mecs que tu vois d'habitude à la télé et là, tu constates que ce sont des humains comme les autres."
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