Mohamed Boukhchim a 30 ans, il est originaire de Tataouine en Tunisie et son parcours est plutôt atypique. Passionné depuis très longtemps par la boulangerie-pâtisserie, il a travaillé à L'Atelier des pains sur les Champs-Élysées à Paris, mais aussi en famille dans la région parisienne. L'envie de quitter le brouhaha parisien le titillait depuis longtemps. Il a choisi de s'installer en Mayenne.
"J'ai appris qu'une boulangerie était à reprendre à Astillé à la suite du départ à la retraite du couple Dezécot, j'ai donc ouvert en mai dernier. Mais mon envie ne s'est pas arrêtée là puisque je visais aussi la reprise de celle de Villiers-Charlemagne. La rencontre avec les élus et leur choix de racheter le matériel de la boulangerie ont facilité mon installation. Il y aura des aménagements à effectuer au plus vite, en commençant par le nouveau nom, Les délices de Villiers. Le potentiel est énorme avec le Village Vacances & Pêche qui fait le plein toute l'année, le camping et son remplissage de juin à septembre, la communauté Emmaüs et bien sûr les Caropolitains qui sont soulagés de retrouver des produits frais et fabriqués sur place." Le boulanger espère aussi travailler à la rentrée avec le restaurant Le Café de la Place et les écoles.
Jusqu'à fin août, son amplitude horaire est élargie afin de servir au mieux la clientèle locale mais aussi celle de passage. "J'essaie de proposer une large gamme de produits à toute heure de la journée avec une fournée du matin et une seconde vers 16h. Pour être au plus près des habitants et pour me faire connaître, je serai présent sur les quatre marchés d'été organisés par le comité d'animation. Les visiteurs pourront découvrir les divers pains et autres produits que je propose."
Et de trois ?
Le jeune entrepreneur envisage de reprendre également à la rentrée la boulangerie de Meslay-du-Maine L'Épi de blé, fermée depuis le début de l'année.
"Reprendre trois boulangeries en moins d'un an demande une énorme organisation, mais une boulangerie est un maillon essentiel de la vie d'un village", constate Mohamed, qui a actuellement quatre salariés.
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