Du vélo à la voiture, il n'y a qu'un pas. Ancien cycliste professionnel et responsable technique et sportif des Boucles de la Mayenne, Arnaud Courteille a troqué ses cale-pieds pour une pédale d'embrayage en tant que pilote pour le Tour de France il y a déjà trois ans. Il a terminé la Grande Boucle ce dimanche 23 juillet sur les pavés des Champs-Élysées. « Je suis pilote ambassadeur pour ASO. J'emmène des partenaires, des élus, dès le départ la course. »
La belle bataille du Tour
À bord d'une voiture du sponsor du Tour, son rôle « était de faire les courses de l'intérieur, d'être au plus près du peloton ou à l'arrivée d'une étape ». Il enchaîne : « Le Tour de France est la plus grande course cycliste du monde et c'est chouette de la faire découvrir à des invités. Certains ne connaissent pas du tout le cyclisme et d'autres sont plus connaisseurs. »
Pour le pilote, cette édition demeure particulière. « Je n'avais pas vu autant d'engouement sur mes deux autres tours. D'habitude, on voit qu'il y a beaucoup de public, surtout sur les étapes de montagne, mais là, c'était vraiment tout le long. »
Cette ferveur s'est manifestée dès les premiers kilomètres. « Dans le Pays basque, c'était la folie, puis il y a eu les Alpes. C'était vraiment impressionnant. »
Dans les coulisses, l'ancien coureur observe attentivement la lutte pour le maillot jaune. « C'était hyper serré. Il y avait une superbe bataille et un beau spectacle jusqu'au chrono. Jonas Vingegaard (de l'équipe Jumbo-Visma) était vraiment le plus fort. »
La folie Pinot
Il a garde un œil également sur les résultats des Français. « David (Gaudu) avait fait un super Paris-Nice, mais une place sur le podium paraissait compliquée pour lui. Cependant, il n'a rien lâché et ne s'est pas déconcentré jusqu'au bout. Victor Lafay a aussi été très impressionnant lors de sa victoire. Il fait une grosse progression chez les professionnels. Puis c'était bien de voir Cofidis gagner. »
Là où l'ancien cycliste de la Groupama-FDJ a senti la fièvre du Tour à son paroxysme, reste l'avant-dernière étape, samedi 22 juillet. « Une étape forte en émotion. » Sur ses terres, Thibaut Pinot se projette à l'avant. « C'était fou dans le "virage Pinot". Il y avait tout son fan-club. Je n'avais jamais vu autant de monde. Tout le monde était acquis à sa cause. » Arnaud Courteille, dans le passé, était coéquipier du Franc-Comtois. « J'ai couru avec lui en Espoir, mais je n'ai jamais eu la chance de faire un Tour de France avec lui. »
Avec toutes ces émotions procurées par la course, Arnaud Courteille a dû lui aussi garder son sang-froid. « Dans la voiture, je suis au volant. Comme moi, les pilotes sont d'anciens coureurs. Il faut connaître les trajectoires des cyclistes, anticiper leurs trajectoires. Il faut rester concentré quand il y a des échappées. Il y a tout le temps des voitures derrière. Chaque matin, on fait des reconnaissances et en mai, on suit une formation de pilotage. On n'a vraiment pas le droit à l'erreur. »
Il doit faire également attention au public. « Malgré quelques accidents, je trouve qu'il y a une évolution du public. On voit de plus en plus de passionnés. J'ai eu un peu peur parfois avec le monde sur les bords de la route. C'est aussi ce qui fait la magie du Tour de France. »
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