S'il avoue que c'est son "dernier mandat" de maire de Villaines-la-Juhel, deux ans après avoir quitté le Conseil départemental de la Mayenne où il a siégé pendant 20 ans, Daniel Lenoir semble encore impatient de présenter le dernier projet de sa commune. Tout juste validé en conseil municipal. Impatient et fier, presque comme si c'était son premier.
Rénovation du bâtiment "Gitem"
Le projet phare de la municipalité de Villaines-la-Juhel de la fin d'année 2023 consiste à rénover le bâtiment situé au 2, Grande Rue. "C'est ce que les habitants appellent Gitem", éclaire l'élu. "Au rez-de-chaussée, il y aura une boutique éphémère de 44 m² et des espaces partagés (bureaux, salle de réunion) destinés à des activités qui n'ont pas de besoins permanents. L'idée est de permettre à des professionnels et à des associations de se réunir. Et, aux étages, il y aura cinq logements : du grand studio aux appartements de 80 m²", poursuit Daniel Lenoir. Des étages car, si le bâtiment n'en a qu'un seul actuellement, il va être rehaussé d'un niveau "comme il l'était il y a quelques décennies".
Une esquisse du futur bâtiment en cœur de ville de Villaines-la-Juhel. - Gilles Augereau
Une problématique de logements
"Villaines-la-Juhel est une ville industrielle, avec près de 2 000 emplois pour 2 900 habitants", commence par présenter le maire. "Les entreprises se sont développées avec des locaux puis il y a eu un remplacement. Dans un couple, quand un seul des deux travaille ici, ils n'habitent pas forcément ici et donc les salariés peuvent venir de plus loin pour travailler ici." Un changement qui fait qu'aujourd'hui, d'après l'élu, "il y a environ 1 000 personnes qui viennent tous les jours à Villaines pour travailler. Si une centaine d'entre eux vient s'installer ici, on sera ravis."
Son souhait : convertir ces travailleurs en habitants. "On commence par de la location souvent. Moi, je suis arrivé ici pour le travail. On a commencé par louer puis on a acheté quand on s'y est plu." Alors l'objectif de la municipalité est de contribuer à cette offre locative, "trop faible" selon lui, dans une commune où la "dynamique de l'emploi est redevenue positive il y a dix ans et continue de se développer". Il ne manque pas de vanter les atouts de sa commune, qui "offre une qualité de vie". "On a tous les services ici, pour un retraité comme moi." "Il y a une quarantaine de services et commerces dans la ville." "On a le train à 20 minutes." "Un lycée, c'est hors de portée et ce n'est pas de notre ressort. Et 25 km, c'est proche avec les transports en commun." Des atouts qu'il espère faire valoir pour "fixer ces travailleurs" et les convertir en Villainais. "Avec la crise climatique, le coût des déplacements va probablement favoriser le rapprochement domicile travail."
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