Depuis le début du projet, le groupe d'opposition municipale Mayenne s'écrit ensemble se montre très critique sur le jardin éphémère installé depuis fin juin et jusqu'au 17 septembre 2023 sur la place Clemenceau. Coût pour la municipalité, concertation avec les commerçants, stationnement sont ses principaux angles d'attaque. Il les relaie notamment sur sa page Facebook. Chacune de ces publications ne manque pas de susciter réactions et commentaires, positifs ou négatifs.
Un "nouveau mayennais"
Mais depuis juin, Adrien Mottais, chef de file du groupe, et ses colistiers avaient « quelques doutes » sur quelques-uns des profils qui commentaient leurs publications pour les contredire et vanter le projet. L'un d'eux en particulier, « particulièrement véhément », semblait sonner creux. « Il n'y a rien d'étonnant à ce que nos publications suscitent des réactions, positives comme négatives. Mais tant de véhémence de la part d'un compte créé à peine une semaine plus tôt, de la part de quelqu'un qui se dit 'nouveau Mayennais'... »
Puis, tout début août, un second compte suspect fait son apparition sous les publications du groupe d'opposition. Là encore, il se montre « véhément » et se caractérise par une création très récente : « deux heures avant », précise Adrien Mottais. Lui aussi se présente comme « nouveau Mayennais ».
Adrien Mottais, Mayenne s'écrit ensemble. - Anne-Laure Retailleau
Un autre point commun rassemble les deux comptes, répondant aux noms de Frédéric Tréguier et Marc Francou : « Ils sont monomaniaques. » Leurs seules et uniques interactions concernent les publications sur ce jardin éphémère.
Un vendeur de panneaux solaires allemand
Pour en avoir le cœur net, les membres de Mayenne s'écrit ensemble effectuent une recherche inversée d'image sur internet et découvrent la source des photos de profil de ces comptes. La première provient du réseau social de partage de photos Pinterest, catégorie « plage pour homme ». La seconde a été prise sur le site internet d'une entreprise allemande. « Marc Francou s'appelle en réalité Thomas Fritsch et il vend des panneaux solaires à Hambourg », dévoile Adrien Mottais, qui n'avait jamais rencontré un tel cas de figure.
Après que le groupe a dévoilé la supercherie sur sa page Facebook, les comptes ont été supprimés. « Nous ne savons pas qui c'est, nous gardons volontairement un ton léger car il n'y a pas mort d'homme. Mais c'est un peu puéril et grotesque, regrette Adrien Mottais. Le débat doit rester sain et constructif. »
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