C'est une tradition familiale bien ancrée. "Mes parents étaient sur une exploitation agricole et j'ai toujours été au contact des animaux. Dès mon plus jeune âge, j'allais au salon de l'agriculture à Paris avec mon grand-père qui avait son exploitation à Argentré. Petite, j'étais plus attirée par les chevaux que par les vaches et j'ai eu la chance d'avoir une ponette très tôt", explique Virginie Rondeau.
Gérard, son père, a perpétué la tradition familiale puisqu'il est allé au salon de Paris à neuf reprises, de 1982 à 1993. Le mode d'inscription des animaux pour ce salon ayant été modifié, avec une présentation préalable et obligatoire des animaux à Cholet, l'élevage Rondeau renonce à fréquenter les concours durant 25 ans. Mais cette passion était profondément ancrée dans l'ADN de ces éleveurs. Ils ont renoué en 2015 avec la tradition familiale des concours, en se limitant au niveau départemental.
Virginie se serait bien vue exploitante agricole. "J'ai fait des études au lycée agricole avant d'intégrer la fac de droit", explique-t-elle.
Achat d'une petite ferme en 2018
En 2018, sept ans après son inscription au barreau de Laval, elle achète, en parallèle de son activité d'avocate, une petite ferme de 13 hectares à Saint-Germain-d'Anxure, auxquels s'ajoutent les 14 hectares de ses parents qui ont pris leur retraite à Louverné. L'exploitation est presque essentiellement constituée de prairies et le troupeau compte aujourd'hui une trentaine d'animaux.
Et le papa, qui a conservé un petit lopin de terre pour s'occuper, n'est jamais bien loin, toujours prêt à donner un coup de main à sa fille. "Phœbus est le dernier veau que j'ai fait naître dans mon élevage et que j'ai transmis à ma fille", se remémore Gérard Rondeau.
Ce jeune taureau de 1 400 kg, qui aura quatre ans le 16 septembre prochain, fait la fierté de l'élevage Rondeau. Il a représenté la race Rouge des Prés au Cima, le concours départemental à Mayenne, et a remporté le prix du championnat mâle adulte. Né d'une championne, Judyde, également primée à Mayenne, Phœbus a déjà produit des veaux d'exception. Il sera présent à Terre en Fête, le week-end du 19 au 20 août, à Saint-Germain-le-Guillaume, avec sa mère et quatre de ses veaux.
Et au Cima de Mayenne, l'élevage Rondeau a raflé pas moins de 11 prix. "Malheureusement, Phœbus ne pourra pas concourir au niveau national, car il manque la justification d'un ADN dans sa lignée pour lui ouvrir les portes du concours", regrette Virginie. "La Rouge des Prés est une race douce et lorsque je vais dans l'herbage, les vaches viennent me rejoindre", raconte l'avocate dont l'élevage s'est enrichi de "Marie", une ponette New Forest d'un an, une race agile, rapide et polyvalente sur les différentes pratiques équestres. Des qualités qui pourraient bien faire naître de nouvelles idées de concours.
Des vacances au milieu du troupeau
"J'ai la chance d'exercer une profession libérale qui me donne beaucoup de liberté pour organiser mon emploi du temps", explique Virginie qui trouve son équilibre auprès de son élevage mais avoue que son exploitation seule ne lui permettrait pas de vivre. "Mes vacances, j'aime les passer au milieu de mon troupeau. Je n'hésite pas à prendre la faucille pour entretenir mes haies", conclut Virginie qui apprécie de vivre au milieu d'une nature préservée.
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