« Tellement adorable, très enjouée, facile à vivre. » Anne Garnier, la directrice de la résidence autonomie de Mayenne, ne tarit pas d'éloges quand elle évoque Marie Mottier, la doyenne du foyer. Et c'est en effet très souriante, que celle qui vient de fêter ses 103 printemps, vous accueille dans son petit appartement fleuri.
Participe à toutes les activités
Fidèle lectrice du Courrier de la Mayenne depuis toujours, Marie Mottier ne manque aucune activité proposée par le foyer. Dotée d'une excellente mémoire, elle ne risque pas d'oublier ni la date, ni l'heure d'un atelier. Et quand la directrice évoque la séance de cinéma prévue l'après-midi à 15h, la vieille dame lui fait gentiment remarquer : « Ce n'est pas à 15h, c'est à 14h30 ! » Un coup d'œil jeté dans le petit journal distribué chaque mois aux résidents suffira à lui donner raison. Ce qu'elle aime Marie, c'est le tricot, le crochet, sortir, les fleurs, et par-dessus tout, la belote. « Jusqu'à il n'y a pas très longtemps, Marie jouait deux heures et demie par jour », souligne Anne Garnier. Les déplacements sont devenus un peu plus difficiles depuis quelque temps, mais elle continue à entretenir sa forme tous les vendredis en se rendant à la séance de gym douce.
Arrivée en décembre 2014 à la résidence autonomie, Marie Mottier a exercé - avec son mari André épousé en 1938 - la profession d'agricultrice, sur une exploitation à Torcé-Viviers-en-Charnie. La vie à la ferme n'a pas toujours été de tout repos. Le couple a eu deux enfants, Marie-Thérèse et André. Au décès de son mari en 1977, Marie Mottier est venue vivre à Mayenne. Elle s'est installée à Grinhard.
Besoin de voir du monde
La famille s'est bien sûr agrandie et compte aujourd'hui quatre petits-enfants, neuf arrière-petits-enfants et autant d'arrière-arrière-petits-enfants. « Maman aime les gens. Elle a besoin d'être entourée. Et ici, elle l'est, elle voit beaucoup de monde. Elle est gâtée », confie sa fille qui vient lui rendre visite tous les jours. Le matin et le midi, Marie Mottier est accompagnée par une aide à domicile et, « tous les soirs, je viens lui préparer son repas et je reste manger avec elle ». Marie n'entend plus très bien mais, un seul regard entre la mère et la fille leur suffit parfois pour se comprendre. Quand on lui demande quel est son secret, Marie lève les épaules. Sa fille avance une vie saine et beaucoup de travail. « Maman a connu une jeunesse difficile, mais elle a une belle vieillesse », souffle Marie-Thérèse.
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