Le soleil tape en ce jeudi après-midi d'août. Dans sa longère située à la sortie du bourg de Saint-Hilaire-du-Maine, Catherine Rose a tiré les volets. Attablée, elle dispute une partie de jeux de société avec Marc, 69 ans. Cela fait bientôt un an qu'il vit chez l'accueillante familiale. « J'héberge et je m'occupe de personnes âgées en perte d'autonomie », résume la Mayennaise, qui exerce ce métier depuis septembre 2022. « Actuellement j'ai une place disponible. »
Des aménagements dans sa maison
Pour obtenir ses deux agréments, accordés par le Conseil départemental, Catherine a dû faire des travaux dans sa maison. D'abord en aménageant une chambre pour chaque personne accueillie. « J'ai aussi fait le choix de mettre la maison aux normes PMR (personnes à mobilité réduite) et d'avoir une pièce pour recevoir les familles. » En parallèle, elle a bénéficié d'une formation de 54 heures dispensée par la Maison départementale de l'autonomie. « Ayant été auxiliaire de vie à l'ADMR pendant une vingtaine d'années, je ne me sentais pas démunie. »
Marc vit chez Catherine depuis près d'un an. L'après-midi, c'est jeux de société lorsqu'il fait chaud. - Justine Montauban
"La convivialité et la tranquillité"
Pour elle, la famille d'accueil est un bon compromis entre le domicile et la maison de retraite. « Ici les personnes âgées sont comme à la maison, vivent à leur rythme mais ne sont pas seules », confie Catherine qui gère notamment les rendez-vous médicaux et les associe à la vie de famille. « Marc cuisine avec moi, il m'a aussi aidée à faire les semis, on va faire les courses… cela permet de préserver son autonomie le plus longtemps possible. » « Ce que je préfère c'est aller au jardin et m'occuper des lapins, reprend Marc. Ce qui me plaît ici c'est la convivialité mais aussi la tranquillité », explique le retraité qui vivait auparavant en foyer.
"C'est 24 heures sur 24"
Mais être accueillante familiale représente aussi quelques sacrifices. « Il faut avoir en tête que c'est 24 heures sur 24. J'ai bien sûr demandé l'accord de mes enfants et de mon conjoint avant de me lancer. » En cas d'impératif, un remplaçant peut venir quelques heures et des familles relais accueillent les résidents pendant les vacances.
Après une année d'activité, Catherine n'a aucun regret. « J'ai vraiment le temps d'être avec eux. »
Pour en savoir plus
Les accueillants familiaux, agréés par le Conseil départemental, hébergent une à trois personnes en situation de handicap ou âgées de plus de 60 ans. Cet accueil peut être permanent ou temporaire. C'est la personne accueillie qui salarie l'accueillant familial. Le coût mensuel est estimé entre 1 150 et 1 953 € brut, en fonction des conditions matérielles, des modalités d'accueil et de l'autonomie de la personne accueillie. À ne pas confondre avec l'assistant familial, qui dépend de l'Aide sociale à l'enfance. Contact : Maison départementale de l'autonomie au 02 43 67 75 77 ou par mail à mda@lamayenne.fr
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