Il expédie poissons et matériel dans toute la France, et est un des rares à le faire. Le tout, depuis le sous-sol de son pavillon à Lassay-les-Châteaux. Depuis fin 2021, Jessy Loiseau fournit les particuliers qui se lancent dans l'aquaponie, un mode de culture en plein développement. « Quand je me suis installé, je ne savais pas ou j'allais, confie-t-il. Mais ça s'est beaucoup développé avec le covid. » Un peu avant, le parc Echologia, à Louverné, qui fournit une partie des poissons vendus par Jessy Loiseau, avait lancé son propre salon national de l'aquaponie.
Jessy Loiseau élève les poissons avant de les expédier. - Nicolas Campitelli
Aujourd'hui, le Lasséen fournit « 1 000 à 1 500 » installations aquaponiques dans toute la France, à qui il vend poissons, nourriture, matériel... « Les gens font de plus en plus attention à ce qu'ils veulent manger. Un système d'aquaponie, c'est un frigo vivant. »
Ce mode de culture allie élevage de poissons et culture de plantes, dans un circuit fermé. « C'est une façon d'optimiser l'aquaculture », résume Jessy Loiseau.
Lui a toujours aimé les poissons et la pêche, depuis ses souvenirs d'enfance au bord de l'eau, avec son grand-père. Il a ensuite découvert l'élevage et s'est lancé, « il y a un peu plus de dix ans », dans des études en aquaculture. C'est au Canada qu'il découvre l'aquaponie, « dans une des premières fermes aquaponiques : c'est assez récent. Je suis ensuite allé au Sénégal monter un système expérimental dans le cadre d'un échange. »
De quoi le convaincre de se lancer dans ce domaine, lui qui a toujours voulu avoir son entreprise.
« On économise 90 % d'eau »
Un système aquaponique se compose de plusieurs bassins reliés entre eux. Les poissons, dont le nombre diminue au fur et à mesure qu'ils sont consommés et que leur taille augmente, rejettent des déchets qui sont transformés en engrais azotés par l'action d'insectes et de bactéries. L'eau irrigue ensuite des plantes cultivées « sur radeau » : elles flottent et leurs racines trempent directement dans l'eau. Puis, l'eau ainsi filtrée retourne aux poissons. « On économise 90 % d'eau », assure Jessy Loiseau. Les intrants sont également limités : aucun engrais ni pesticide. L'installation est modulable en fonction de l'espace disponible.
De nombreuses espèces sont adaptées à l'aquaponie : saumon de fontaine, truite arc-en-ciel, ou encore perches et sandres élevés au granulé pour les poissons, tomates, basilic, courges ou encore poivrons pour les plantes...
Entre 2 000 et 3 000 € pour un système complet
En plus des poissons fournis par Echologia, Jessy Loiseau revend des aliments produits en Bretagne. Les « radeaux » destinés à accueillir les plantes sont quant à eux produits par une usine de Craon.
Pour l'instant, il ne vend qu'aux particuliers, qui doivent compter entre 2 000 et 3 000 € pour un système complet. À terme, il souhaite aussi développer une clientèle de professionnels. « Cette technique peut aussi intéresser des restaurateurs. » En Mayenne, il estime à « une dizaine » le nombre de systèmes installés chez des particuliers. « C'est encore assez rare localement. »
Pratique : www.negofishkoi.fr
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