"Dans la réalité, à l'étranger, elle mesure 3 670 km de distance. À Gorron, elle s'étend sur 4 m de long. Dans les deux cas, elle est bordée de commerces et parfois même de villages entiers abandonnés", énonce Maurice Jamoteau. Pour ceux qui ne l'auraient pas, il s'agit de la célébrissime route 66, qui traverse les États-Unis de Chicago à Santa Monica, près de Los Angeles.
Elle se trouve aussi à Gorron, sous la forme d'une maquette élaborée par ce Gorronnais depuis mars 2023. "À la télé, j'ai vu une publicité qui incluait des semi-remorques américains. J'ai alors pensé Route 66, d'est en ouest, et l'aventure créative a commencé", raconte ce retraité passionné. À raison de trois heures de travail par jour, dans son atelier situé au sous-sol de sa maison, la maquette est aujourd'hui pratiquement achevée.
Des montagnes en Styrodur®
Rendue célèbre par le cinéma, le rock'n'roll et la littérature, la Route 66 est une icône de l'imaginaire américain. Elle fut utilisée de 1926 à 1985 avant d'être déclassée au profit de routes plus modernes, mais conserve un caractère mythique qui fait d'elle un itinéraire touristique incontournable. C'est sans doute la plus connue des routes américaines. Elle permet de traverser huit états.
Voitures, habitations, garages, stations-service prennent vie peu à peu.
Pour la recréer, Maurice a voulu commencer par les montagnes Rocheuses. Cela n'a pas été une mince affaire. "Créer des montagnes en Styrodur® n'est pas facile." Il s'agit du matériau à base de polystyrène utilisé par Maurice. "Ensuite il fallait trouver la bonne couleur pour représenter les rochers rouges", souligne le maquettiste. Puis se sont ajoutés seize semi-remorques, des voitures, des habitations, des garages, des stations essence, des églises, des moulins, des réserves d'eau, un bistrot avec tables, chaises et fleurs pour le décor... "Réaliser une telle maquette est un travail de longue haleine !"
L'inspiration de Maurice Jamoteau : "une publicité incluant des semi-remorques américains". - cd
Pour Maurice, c'est même une "drogue" dans laquelle il est tombé en 1968. "À l'époque, je faisais des maquettes avec des trains électriques pour mes neveux", confie l'ingénieux Gorronnais. Pendant le confinement, il s'est aussi attelé à une maquette de trains miniatures mécaniques. Il a pu ainsi réaliser un rêve d'enfants en y intégrant pas moins d'une centaine de wagons.
Pour ce qui est de sa version de la Route 66, motels, boutiques et lieux historiques prennent vie dans son sous-sol, comme dans le monde réel ou ils sont petit à petit restaurés. La Route 66 sera donc bientôt aussi vivante à Gorron qu'aux États-Unis.
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