Cyclisme. Julien Foucher participe à son premier Paris-Brest-Paris : « Un rêve de gosse »

1 200 kilomètres, 10 000 mètres de dénivelé et des dizaines d'heures de vélo. Voilà ce qui attend Julien Foucher, à partir de ce dimanche 20 août. Le cycliste originaire de Lévaré va prendre le départ de Paris-Brest-Paris pour la première fois de sa vie : « C'est un rêve de gosse. Rêvons, on verra bien. J'essaie d'arrêter de me mettre des limites. »

Son attrait pour l'épreuve qui se déroule tous les quatre ans est apparu dès sa jeunesse, lorsque les coureurs passaient au pied de sa maison : « J'avais dix ans, on mettait une table devant la maison, s'arrêtait qui le voulait. Ma mère faisait les courses pour les coureurs. C'était des rencontres incroyables, se souvient-il. En 2015, j'ai remis la caravane sur le bord de la route. J'ai dû dormir trois heures. Je vivais au rythme des coureurs. En discutant, des gars m'ont dit : Pourquoi tu ne le fais pas à vélo ? Ça me semblait démesuré comme ça. »

La trentaine passée, Julien remonte sur son vélo qu'il avait dû laisser de côté pour son boulot. L'année dernière, il a enchaîné les brevets : 200, 300 et même 400 kilomètres.

Plus de 9 000 kilomètres cette année

Pendant plusieurs jours, le Mayennais roulera pour l'association Handi'chiens. « Le rêve, ce serait de pouvoir financer un chien avec les Mayennais et les entreprises du département. Un chien "made in Mayenne" qui puisse aider une personne pendant plusieurs années », glisse celui qui a avalé 9 100 kilomètres cette année, soit 378 heures de selle.

Jusqu'au jour J, Julien affine sa préparation. Chaque jour, il réalise une quinzaine de kilomètres à vélo pour aller au boulot et s'entraîne de jour comme de nuit. Il est actuellement dans les Alpes où il profite de ses vacances pour enchaîner les cols : « J'ai monté le col de l'Iseran et le petit Saint-Bernard. J'ai même croisé l'équipe Jumbo Visma (vainqueur du Tour de France) en stage de préparation pour la Vuelta, à Tignes. »

L'année dernière, le Mayennais a avalé près de 13 000 kilomètres. « J'aime bien rouler de nuit ; tu n'as plus la même perception des côtes et du parcours. »

À partir de dimanche, le licencié de Laval Cyclisme et des Audax Lavallois aura un objectif en tête : réussir à finir l'épreuve : « Je me dis que si les autres y arrivent, il n'y a pas de raison que je n'y arrive pas. »

Pour suivre les aventures de Julien et le soutenir : Julien-Foucher Parisbrestparis (Facebook). Départ à 18h30, dossard K119.