L'Ernée à quelques mètres à l'ouest, un accès direct à la Mayenne à l'est. Il est aux alentours de 20h30. L'apéritif est rangé sur l'aire de Saint-Jean-sur-Mayenne, cette aire automatisée de 44 emplacements. Les camping-caristes semblent s'y être installés confortablement. Leurs vélos aussi, face au chemin de halage. Sur les tables, le couvert est dressé pour le dîner, quand celui-ci n'a pas déjà commencé, en cette soirée du 15 août. Posez les fourchettes et partez à la rencontre de ces voyageurs venus de loin mais aussi parfois de très près...
Martine et Michel, fuir l'affluence vendéenne
« On est arrivés hier et on repart demain ou peut-être après-demain. On sait toujours quand on arrive mais jamais vraiment quand on repart. » Michel et Martine hésitaient entre la Mayenne et la Creuse, qu'ils avaient déjà visitée. C'est donc la première fois que ces Vendéens visitent le département, avec quelques surprises. « Ici, tout est fermé. Même les restaus, ils sont en vacances. Chez nous, c'est l'inverse. » Ils profitent en effet de ce périple pour fuir l'importante fréquentation touristique. « Il y a trop d'estivants en Vendée. Ici, c'est calme, c'est vert, c'est joli et différent, même si ça ressemble un peu au bocage vendéen. »
Les Sperlecchi, la famille italienne vers le Mont
Eux ont parcouru un peu plus de route que leurs voisins du soir. La famille Sperlecchi a remonté la France depuis l'Italie, jusqu'à Saint-Jean-sur-Mayenne, en une semaine. « Notre objectif est d'aller au Mont-Saint-Michel puis à Paris », explique en anglais la mère de famille milanaise. Lors de leur séjour sur l'aire, comme de nombreux autres, ils enfourchent leur vélo pour se rendre à Laval, à quelques kilomètres de là. « C'est très bien pour les vélos, le long de la rivière ! »
La Mayenne à vélo
« Le camping de demain, il pourrait peut-être nous mettre sur le même emplacement. » S'ils sont quatre autour de la table - d'un côté, Jean-Claude et Aline ; de l'autre, Joseph et Jocelyne -, chaque couple a son véhicule. Ce soir-là, les emplacements se font face. À l'apéro, Jean-Claude a la carte locale entre les mains. « On vient d'Ille-et-Vilaine, de Vezin-le-Coquet, et on fait la Mayenne à vélo. » Et, bien qu'ils vivent dans le département voisin, ils ne connaissaient pas et ont été surpris : « On ne pensait pas que c'était aussi joli. »
Kathy et Eric
« Ça sert à quoi d'aller au Portugal ou en Espagne quand on peut découvrir la France en camping-car ? » Ces Bretons visitent la France dès qu'ils le peuvent avec leur véhicule acheté il y a trois ans. Cet été, Eric et Cathy se rendent à Mamers, puis à Chartres, et reviendront chez eux, sur la Côte de granit rose, après avoir longé la Loire. « On roule une heure, une heure et demie, et on s'arrête. » Pas besoin pour eux d'aller loin, pour « s'échapper ».
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